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PREFACE

Une vingtaine d'années après l'introduction accidentelle du grand capucin du maïs (Prostephanus truncatus [Horn] [Coleoptera: Bostrichidae]) en Afrique, nous avons une bien meilleure connaissance non seulement de la biologie et de l'écologie de ce ravageur, mais aussi de l'impact de son ennemi naturel, l'histéridé prédateur Teretriosoma nigrescens Lewis.

La présente réunion constituait le quatrième forum africain sur les questions de post-récolte, avec une référence particulière au grand capucin du maïs. La première réunion s'était tenue en 1988 à Arusha (Tanzanie) et s'était concentrée sur les stratégies visant à contenir le ravageur. La réunion suivante en 1989 à Cotonou (Bénin) avait examiné les perspectives de lutte biologique. Une année plus tard, à Lomé (Togo), les premières dispositions pour la mise en œuvre de la lutte biologique contre le grand capucin du maïs furent présentées. Depuis la réunion de Lomé, d'énormes progrès ont été réalisés dans la lutte biologique et intégrée contre ce ravageur en Afrique de l'Ouest et de l'Est. Certains de ces acquis avaient déjà été présentés à Naivasha (Kenya) lors d'une réunion régionale sur les ravageurs des greniers ruraux d'Afrique orientale et centrale. La présente réunion a toutefois offert l'occasion inédite de discuter et de faire la synthèse des résultats de la recherche et de la mise en œuvre avec des délégués de la plupart des pays touchés. Ces assises ont réuni des représentants des principales institutions intéressées — FAO, GTZ, IIBC, DANIDA, IITA — ainsi que des chercheurs, des spécialistes de la protection des végétaux et des vulgarisateurs de 17 pays africains.

Les 20 dernières années d'intenses travaux de recherche et de mise en œuvre en post-récolte ont été marquées par une large acceptation de l'approche participative de Protection Intégrée (PI). En outre, une vue plus holistique du secteur post-récolte a récemment été proposée. Dans un tel système, la protection du produit stocké est considérée comme un maillon important de la chaîne qui commence à la récolte et finit par l'achat du produit par le consommateur. Un cadre méthodologique visant à identifier les principaux goulots d'étranglement des systèmes post-récolte a été conjointement élaboré par la FAO et la GTZ et a été expérimenté avec succès sur une variété de produits de base, dont le maïs. Cette approche 'systèmes' a pour but final d'axer les interventions post-récolte beaucoup plus sur les acteurs — producteurs, commerçants, transformateurs et consommateurs — que sur le produit de base lui-même.

La présente réunion visait un double objectif: présenter les derniers résultats de la recherche sur la lutte biologique et intégrée contre les ravageurs post-récolte, avec une référence spéciale au grand capucin du maïs; et faire en sorte que la protection des produits stockés ne soit plus considérée comme un aspect isolé de la recherche et de la mise en œuvre, mais comme un maillon de la chaîne post-récolte du maïs.

Il n'est généralement pas aisé de faire la synthèse des contributions et des recommandations d'une réunion comme celle-ci, mais nous pensons que les participants ont, pour la plupart, été convaincus de l'impact de la lutte biologique contre le grand capucin du maïs dans le cadre de la Protection Intégrée des stocks de maïs. De plus, l'approche 'systèmes' dans le secteur post-récolte a suscité un intérêt majeur. Nous espérons que ce compte rendu, à l'instar de ceux d'Arusha, de Cotonou, de Lomé et de Naivasha, contribuera à une meilleure compréhension des problèmes qui se posent au maïs après sa récolte en Afrique.

Cotonou, Décembre 1997

C. Borgemeister, A. Bell, O. Mück u. M. Zweigert

 

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