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VII. Les mesures d'accompagnement

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7.1. L'animation du milieu d'accueil

7.1.1. L'animation du milieu d'accueil doit être un processus continu: elle devrait avoir lieu avant l'installation du moulin, faire partie des mesures d'accompagnement et se poursuivre tout au long du programme. L'on aurait recours aux moyens audio-visuels comme support pédagogique à l'animation car ils allient l'image au discours et partant Ils aident à mieux fixer les idées que l'on essaye de véhiculer. Il existe plusieurs types de supports pédagogiques; l'on se bornera ici à en décrire deux:

i) une série d'images que l'on projette sur un écran accompagnées de commentaires préparés à l'avance et enregistrés sur bande magnétique. Deux alternatives peuvent être utilisées pour projeter les images, à savoir:

- un diaporama sonore conçu à partir d'une série de diapositives disposées sur un carrousel souvent réalisé pour une utilisation synchronisée;

- un film fixe comportant une série d' images avec commentaire.

Actuellement les deux systèmes sont utilisés ou en voie de réalisation

Bien que les deux systèmes soient en définitive assez semblables, le film fixe offre quelques avantages par rapport au diaporama, à savoir:

- l'ordre de séquence ne risque, as d'être perturbé;

- la projection est plus facile et plus rapide, l'avance et le retour étant aisés;

- la manipulation du projecteur et le rangement des films sont faciles;

- ils coûtent moins cher aux utilisateurs;

- ils peuvent être utilisés sur des projecteurs branchés sur de simples batteries, comme le TMC par exemple;

- la couleur du film fixe se ternit moins vite que celle d'une diapositive.

Qu'il s'agisse de disporama ou de film fixe, la réalisation de ces supports audio-visuels requiert des technologies avancées, une expérience poussée et leur coût de réalisation est élevé; leur utilisation demande un équipement relativement cher et fragile qui, une fois en panne, est difficile et coûteux à réparer. En outre, leur utilisation sur le terrain ne donne pas toujours les résultats escomptés si l'animateur se fie trop aux commentaires préenrægistrés aux dépens du dialogue. L'auditoire, en situation de récepteur d'images et de son pendant la projection, a souvent du mal à changer de rôle s'il ne reçoit pas les stimuli appropriés. Bien qu'il soit très utile pour fixer les images, il n'en demeure pas moins que ce type de support audio-visuel se prête davantage à la sensibilisation initiale qu'à une véritable animation et formation des groupes concernés.

ii) une série éducative sur les moulins, par contre, se prête mieux à l'animation et à la participation des groupes car elle les met en situation didactique. Celle-ci est provoquée par une succession de questions posées aux groupes à partir d'images-vignettes développées au préalable: la démarche pédagogique a pour objectif de mettre les groupes en situation d'auto-analyse ("voir" et "réfléchir") pour ensuite les amener à "agir".

Le matériel nécessaire pour l'utilisation d'une série est très simple et peu coûteux; il a en outre l'avantage de pouvoir être réalisé localement. Une série éducative sur les moulins a été développée dans le cadre d'un projet financé par la FAO au Burkina Faso. Au premier abord cette série peut sembler complexe; en réalité elle a été conçue pour être scindée en plusieurs modules selon le(s) sujet(s) que l'on envisage de traiter.

Le degré d'approfondissement de chaque module peut varier en fonction des paramètres suivants:

- état d'avancement du programme/projet;
- degré de participation du milieu concerné;
- thème que l'on veut traiter.

Chaque programme/projet peut développer sa propre série éducative en fonction des réalités du milieu dans lequel il est censé intervenir ainsi que du type d'équipement choisi

7.1 2. Le recours à des moyens audio-visuels exige une formation préalable de l'encadrement à leur maniement et utilisation dans un milieu donné. Il faudrait envisager une formation initiale, une évaluation permanente de son utilisation et de ses effets ainsi que des recyclages périodiques. Cette format on sera assurée soit par:

- le(s) formateur(s) du programme ou projet;
- les formateurs de l'organisme d' Etat et/ou international qui exécute le programme

L'on fera appel à des formateurs de l'extérieur si nécessaire La formation initiale d'une durée de deux à trois semaines comporte des composantes théoriques et pratiques à la fois La composante théorique est d'autant plus importante quand le support audio-visuel n'est pas réalisé par l'encadrement censé le manipuler. En effet, I 'encadrement doit assimiler la démarche pédagogique globale, les idées-force que l'on essaie de véhiculer et maîtriser par la su te la succession de questions correspondantes aux images.

La composante pratique s'effectuera de préférence dans quelques villages, I 'objectif étant de confronter l'encadrement à des situations réelles. Des aller-retour entre le terrain et la salle de formation permettent de faire des synthèses et d'apporter toute amélioration nécessaire.

L'évaluation périodique de l'utilisation des outils adoptés et de leurs effets sur le milieu concerné a le double objectif de mesurer la capacité de l'encadrement à véhiculer des idées-force et de l'efficacité de l'outil que l'on utilise.

L'auto-évaluation étant une composante essentielle de ce processus, l'on demandera à l'encadrement de remplir périodiquement des fiches d'évaluation (cf Annexe V pour un exemple). L'analyse et la mise en commun des résultats s'effectueraient lors des réunions hebdomadaires Celles-c. permettront, entre autres, soit de remanier l'outil audiovisuel soit de changer la démarche adoptée jusque-là.

Des recyclages périodiques de courte durée - deux ou trois jours seraient aussi à prévoir; le contenu précis de ces recyclages sera fonction des résultats de l'évaluation permanente et des lacunes dans la formation que l'on a pu déceler.

7.2. La formation à la gestion et à la comptabilité

7.2.1. La formation des membres du comité de gestion es. un préalable indispensable à la bonne marche d'un projet. Par souci d'efficacité. cette formation devrait être directe et discontinue. En outre, si l'on vise à la prise en charge réelle par les femmes du contrôle du fonctionnement et de la gestion du moulin, cette formation devrait:

i) avoir lieu dans les villages concernés car il est très difficile aux jeunes femmes, surtout si elles sont mariées, de s'absenter du village pour des périodes prolongées. Or ce sont ces femmes qui sont plus a même d'assimiler des notions nouvelles;

ii) toucher le plus grand nombre possible de femmes; le choix des membres du comité de gestion, surtout des adjointes. pourrait s'effectuer selon des critères de facilités d'assimilation de concepts et pas seulement de statut social dans le village. En outre. la formation d'un groupe élargi engendre des capacités accrues de roulement des fonctions et un potentiel plus important de contrôle collectif:

iii) donner aux femmes rurales, dont la plupart sont analphabètes, des outils de travail simples et à leur portée et qu'elles peuvent maîtriser.

7.2.2. Compte tenu que l'on tend souvent à confondre la gestion avec le remplissage de fiches (ou de cahiers) de comptabilité il est nécessaire dès le début de la formation de bien distinguer les deux concepts. En effet, une formation systématique à la gestion prévisionnelle devrait précéder la formation à la tenue de fiches ou cahiers comptables, la comptabilité n'étant qu'un des outils de gestion. La formation à la gestion analytique, par contre, s'effectuerait ultérieurement une fois que les concepts clés de gestion prévisionnelle sont bien assimilés.

7.2.3. Des séquences types de formation à la gestion peuvent être caractérisées comme suit:

i) lors de la sensibilisation préalable, le rôle de chaque membre du comité de gestion, les tâches qui lui sont dévolues ainsi que les responsabilités de chacun à l'égard des autres membres du comité et de l'assemblée générale devraient être expliqués avec soin, afin que tout le monde puisse bien comprendre et saisir en même temps l'importance de la notion de contrôle, individuel et collectif;

ii) une formation spécifique de 4 à 5 jours serait à prévoir lors de l'installation du moulin mais avant sa mise en service. Cette formation comporterait les points suivants:

- un rappel rapide des notions imparties lors de la première séance;

- une formation à la gestion prévisionnelle: évaluation et définition du prix d'usinage, système d'usinage et de ticket, explication des concepts de recettes (brutes et nettes), définition de la proportion des recettes à réserver aux différents postes (fonctionnement, salaires, réparation-entretien, amortissement et échéance en cas de crédit, bénéfices);

- les problèmes d'approvisionnement, l'intérêt de prévoir des stocks et de regrouper les achats, surtout lorsqu'il s'agit de villages éloignés des centres d'approvisionnement

Les recours à des aides visuelles simples telles que des imagesvignettes ou des livrets-images peut aider à fixer les idées. Le jeu de rôle par les différentes participantes aide par contre à mieux assimiler les concepts clés et à apprendre les gestes

Les derniers deux jours de cette séance de formation seraient consacrés à la présentation et à la prise de connaissance par les participantes des fiches comptables. Des exercices pratiques de remplissage des fiches seraient aussi effectués;

iii) une troisième formation de courte durée (3 ou 4 jours) juste avant et pendant la mise en service de l'installation. Les objectifs de cette séance seraient de réitérer les concepts clés exposés lors des formations précédentes, reprendre la formation au remplissage de fiches et combler, par la formation sur le tes, les lacunes qui pourront subsister;

iv) des recyclages périodiques de courte durée (2 jours) seraient aussi à prévoir tous les trois mois, au début de l'opération et tous les six mois par la suite. Ils permettraient de reprendre les concepts clés et de les développer d'une façon plus approfondie; au fur et à mesure que les concepts simples de gestion seraient assimilés, la formation portera davantage sur des notions simples de bilan analytique des comptes d'exploitation du fonctionnement d'un moulin. L'encadrement de base chargé du suivi de la comptabilité et de la gestion participera à toutes les séances de formation et de recyclage ayant lieu dans les villages de son ressort. La formation serait assurée soit par le(s) formateur(s) du programme ou projet, soit par les formateurs de l'organisme d'État et/ou international qui exécute le programme.

7.2.4. Pendant toutes les séances de formation, il conviendrait d'insister sur la notion du contrôle: contrôle de l'usinage et des recettes par un système de tickets (ou de jetons), mais aussi des consommations, des approvisionnements (contrôle quantitatif et qualitatif) et des stocks.

Tandis que le contrôle de l'usinage et des recettes est relativement facile à instaurer grâce à l'introduction de tickets ou de jetons (cf 5.6.), il est beaucoup plus difficile d'établir un contrôle rigoureux des dépenses, compte tenu de la multiplicité des facteurs qui peuvent les déterminer. Plusieurs mesures peuvent néanmoins être envisagées pour pallier cet inconvénient; parmi celles-ci l'on retiendra:

- un contrôle des quantités achetées et une supervision régulière des stocks;

- l'utilisation d'une règle graduée pour mesurer la consommation journalière en carburant; le meunier notera chaque jour le niveau de gas-oil avant le début des opérations de mouture et après l'arrêt des machines.

Il devra y avoir un rapport relativement constant entre quantité de grains moulus et quantité de carburant consommé si l'on moud le même type de céréales. Pour le contrôle de la consommation d'huile, par contre, l'on ajoutera la même quantité d'huile tous les 3-4 jours (cela dépend du volume de la mouture), l'on pourrait estimer ainsi le rapport entre quantité d'huile consommée et quantité de grains moulus:

- l'estimation par le personnel du projet lors de la mise en service des équipements des consommations spécifiques nécessaires pour moudre une quantité donnée de céréales du même type; à partir des chiffres ainsi obtenus, l'on peut par la suite calculer le montant de recettes brutes que l'on devrait réaliser pour une quantité donnée de carburant et de lubrifiants Ces proportions seraient communiquées aux membres du comité de gestion et de l'assemblé. générale lors de la formation;

- une formation continue sur le tas, lors du suivi, à la comptabilité et à la gestion (cf. 8.1.1. ci-après).

7.2.5. Le bilan hebdomadaire du fonctionnement du moulin avec l'assemblée générale

Des réunions mensuelles avec l'assemblée générale afin de faire le bilan financier du fonctionnement du moulin (et des activités annexes) sont un moyen indispensable pour une ample diffusion de l'information Par ce biais, le comité de gestion s'ouvre aux critiques et aux suggestions de l'assemblée générale villageoise devant laquelle il est responsable. Ces bilans auraient en outre l'avantage de faire exercer à l'assemblée générale un contrôle collectif et d'éviter ainsi tout risque de monopolisation de la part d'un groupe restreint de personnes.

7.3. La formation des meuniers(ères)

7.3.1. Une composante essentielle du succès d'un moulin villageois est une formation adéquate des meuniers (meunières) à la manipulation et à l'entretien courant du moteur et de la machine.

Il est toujours préférable d'envoyer en formation deux meuniers(ères), les défections de ceux-ci étant pratique courante.

7.3.2. La formation initiale des meuniers(ères) serait à effectuer en deux temps:

i) auprès d'un meunier chevronné, préalablement choisi par le programme/ projet et ayant le même type d'unité (moteur et machine) que l'on envisage d'installer dans la zone d'intervention.

Cette formation d'une durée d'environ trois semaines aurait comme objectifs de familiariser les meuniers(ères) avec les appareils et de leur faire acquérir, par la pratique quotidienne, les gestes nécessaires à la manipulation correcte de la machine et du moteur;

ii) auprès d'un mécanicien préalablement choisi afin d'obtenir des notions plus approfondies en maintenance, entretien et en petites réparations courantes. Elle aurait une durée de 3 à 5 jours, avec une reprise de 2 ou 3 jours lors de la mise en service de l'unité. La formation serait appuyée par des moyens audio-visuels simples tels qu'un livret-image. Celui-ci aurait le double rôle de support pédagogique lors de la formation et d'aide-mémoire des gestes journaliers, hebdomadaires et mensuels nécessaires à une bonne manipulation et à un entretien correct du matériel.

7.3.3. Des recyclages des meuniers(ères) d'une durée de 2 à 3 jours seraient aussi à prévoir. Ils auraient lieu tous les trois mois pendant le premier semestre suivant la mise en service des équipements et tous les six mois par la suite. Les premiers recyclages porteraient notamment sur l'entretien, la manutention et les petites réparations. Au fur et à mesure que les principes simples seraient maîtrisés, les recyclages seraient axés davantage sur les notions plus élargies de mécanique générale en vue de la détection des pannes d'abord et de leur réparation par la suite.

7.4. La formation du(des) mécanicien(s)

7 4.1. Le(les) mécanicien(s)-réparateur(s), préalablement identifié(s) lors de l'étude du milieu (cf 5.1.) bénéficierait(aient) d'une formation technique poussée.

Cette formation viserait à l'acquisition de connaissances théoriques et pratiques du fonctionnement, réglage et réparation des moteurs et des moulins.

Cette formation aurait une durée de 2 à 3 mois; selon la zone d'intervention, elle pourrait être réalisée par différents agents:

- un centre de formation en machinisme agricole;
- le constructeur par l'intermédiaire de son concessionnaire sur place;
- un spécialiste en petite unité de mouture affecté au projet/ programme pour une durée déterminée

Lors de la formation, les mécaniciens seraient aussi pourvus d'un livretimage avant les mêmes objectifs que ceux préparés à l'intention des meuniers, le degré de complexité étant, tout de même, plus élevé. Les mécaniciens ayant suivi le stage de formation seraient soumis à des épreuves d'acquisition de connaissances. Ceux qui auraient réussi les tests auraient droit à un crédit (à pourvoir par le programme) afin de s'équiper convenablement (caisse d'outils de mécanicien diéséliste et pompe pour le tarage des injecteurs)

7.4.2. Afin d'assurer le bon fonctionnement des unités de mouture, un service d'assistance technique est indispensable A cet effet, les mécaniciens ayant reçu une formation passeraient des contrats de service avec les comités de gestion des villages concernés. Régulièrement, une fois par mois pendant les premiers trois mois et tous les trois mois par la suite, le mécanicien assurera un contrôle complet des installations: révision de l'état et du fonctionnement des mécanismes, exécution des opérations d'entretien et de réglage qui nécessitent une certaine qualification technique (réglage des injecteurs, des soupapes, nettoyage du filtre à gas-oil). En cas de panne., le mécanicien sera appelé à effectuer les réparations. La rémunération du mécanicien sera à la charge du comité de gestion des villages concernés, son travail serait contrôlé par un membre du comité de gestion chargé de cette tâche et par l'agent d'encadrement.

7.5. Le stock des pièces de rechange

Afin de faciliter l'approvisionnement en pièces de rechange, le programme ou projet constituerait un stock de pièces de rechange à rétrocéder aux comités de gestion au prix de revient. La gestion et l'approvisionnement des stocks nécessitent une discipline stricte afin d'éviter des ruptures de stock préjudiciables à la production. Pour chaque pièce, il y aurait une fiche de stock sur laquelle seraient enregistrés tous les éléments essentiels (cf Annexe VI). Le suivi mensuel du stock sera effectué à partir de cette fiche, les commandes seraient passées pour les pièces qui se trouvent au niveau minimum de leur stock (à déterminer selon la périodicité d'usure des pièces), le nombre d'unités de mouture couvertes et le délai nécessaire pour le renouvellement du stock).

Etant donné la complexité de la gestion de stock, celle-ci serait effectuée par le personnel du programme ou projet. Cependant pour des grappes de villages éloignés, l'on pourrait en choisir un ayant un groupement très dynamique à qui on pourrait confier la gestion d'une partie des stocks devant servir à approvisionner les villages environnants Un comité de gestion ad hoc serait créé et les membres bénéficieraient d'une formation appropriée en gestion des stocks En cas d'utilisation de moulins à meules, quelques groupements pourraient aussi procéder à l'achat d'une machine pour l'affûtage des meules qui fonctionnerait sur le moteur du moulin. Une formation appropriée au maniement de la machine devrait être envisagée au bénéfice de deux ressortissants du village préalablement désignés. Les groupements choisis pourraient bénéficier d'un crédit spécial pour la constitution des stocks et l'achat des machines d'affûtage.

7.6. La promotion et/ou le renforcement d'activités génératrices de revenus pour les femmes

Comme l'on a vu ci-dessus (par. 2.4.1.) les très faibles disponibilités monétaires de la majorité des femmes rurales sont parmi les entraves les plus importantes à une utilisation accrue des moulins villageois. Ainsi ce n'est qu'un nombre restreint des femmes qui bénéficient de la présence d'un moulin, le plus grand nombre n'y ayant recours que sporadiquement ou pas du tout. Du coup, les objectifs de la plupart des programmes/ projets ne sont atteints que partiellement ou pas du tout. La promotion d'activités lucratives rentables au bénéfice des femmes s'avérerait donc une mesure d'accompagnement essentielle à l'installation des unités de mouture.

L'accroissement du revenu des femmes, néanmoins, ne pourrait s'effectuer qu'en modulant les interventions d'un programme/projet selon les spécificités du milieu d'intervention. Il s'agirait donc d'entamer la démarche suivante:

i) suite à l'enquête participative du milieu (cf 5.1. ci-dessus) repérer tans chaque village d'intervention la (ou les) activité(s) économique(s) des femmes ayant des potentialités certaines;

ii) pour chaque activité préalablement identifiée, mener une analyse poussée, avec les intéressées, des contraintes qu'elles éprouvent y compris celles en amont et en aval de l'activité même;

iii) mener des mini-études de factibilité afin de choisir la (ou les) activité(s) à renforcer; en cas de plusieurs activités choisir celles complémentaires;

iv) sur la base des résultats de (ii) et (iii), prendre (ou aider les femmes à prendre) toutes les mesures qui s'avèrent nécessaires au renforcement ou à la promotion des activités choisies; cellesci pourraient inclure entre autres, les points suivants:

- fournir ou faire fournir en faisant appel à du personnel extérieur au projet l'appui technique et/ou le savoir-faire nécessaire à l'amélioration des performances de l'activité identifiée;

- octroyer ou faire obtenir, si cela s'avère nécessaire, des prêts individuels ou collectifs qui viendraient en complément des ressources propres aux femmes;

- s'assurer qu'une expansion de l'activité identifiée ne se heurte pas à des problèmes d'approvisionnement ou d'écoulement en essayant de diversifier les sources en amont et en aval;

- apporter les compléments de formation nécessaires afin que les femmes concernées assurent elles-mêmes la gestion des activités.

Ultérieurement, les marges bénéficiaires réalisées grâce au fonctionnement du moulin pourraient servir à financer les activités entamées sous l'impulsion du programme/projet, qui s'avéreraient les plus rentables.


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