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Table de détermination des groupes d'arthropodes représentés dans les denrées entreposées

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par Herbert Weidner
(avec 100 figures dans le texte et planches A à D hors-texte)

A lire avant l'emploi des tables de détermination

1. Il apparaît presque superflu de s'étendre sur l'utilisation des tableaux synoptiques utilisés dans ce volume. Ils reposent sur le même principe que les clefs dichotomiques des Flores et sont faciles à comprendre, le lecteur ayant à choisir entre deux caractères s'opposant l'un à l'autre et désignés sous le même numéro. Le chiffre figurant à l'extrémité d'une ligne conduit à une nouvelle comparaison. Les caractères à examiner doivent être exactement repérés, ce qui nécessite. dans La majorité des cas, l'emploi d'une bonne loupe; et pour les très petits arthropodes, tels que psoques, collemboles, acariens et autres, l'emploi du microscope. La plupart des utilisateurs de cet ouvrage pourront, sans recourir aux tables dichotomiques. classer les ravageurs dans les grands groupes zoologiques si bien que la table des pages 16-19 et pour beaucoup d'entre-eux la table I (page 25) seront superflues. Ces tables sont cependant indispensables aux novices qui utiliseront cet ouvrage. Si l'on n'est pas sûr de l'appartenance d'un animal à son groupe, on entreprendra la détermination à partir de la première table plutôt que de chercher à deviner. Une erreur de détermination au début peut conduire à de grandes pertes de temps.

2. Lorsque la longueur des animaux est considérée comme caractère distinctif, on mesurera si possible plusieurs individus. Les différences de longueur données dans presque tous les cas sont si grandes qu'aucun chevauchement n'interviendra. Mais si, par hasard, un individu peut correspondre à deux possibilités, on les suivra l'une et l'autre. L'une des deux ne tardera pas à être éliminée.

3. Les noms vulgaires en français sont toujours donnés lorsqu'ils existent. Dans le cas contraire, on renonce à en créer. Dans la mesure du possible, les noms scientifiques sont conformes aux règles de la nomenclature zoologique, mais des synonymes couramment utilisés dans le passé sont indiqués entre parenthèses.

4. Les animaux que l'on ne peut pas identifier au moyen de cet ouvrage sont, ou bien sans danger pour les denrées, ou bien des espèces encore inconnues. S'ils devaient se révéler réellement nuisibles, on consultera un spécialiste qui pourra déterminer s'il s'agit d'une espèce inédite ou d'un ravageur nouvellement introduit dont la présence doit être immédiatement signalée.

Les arthropodes sont caractérisés par un tégument dur formant une carapace divisée en anneaux ou segments du corps. En général au moins quelques segments, chez certains groupes tous les segments, portent des appendices articulés en nombre pair (pattes!). Seules quelques larves d'insectes sont apodes. Elles ressemblent à des vers, mais leur corps ne compte jamais plus de 14 segments. Chez les vers, le corps est ou bien non segmenté, ou bien, comme chez les vers de terre ou lombrics, formé d'un grand nombre de segments semblables. D'après le nombre des pattes, on peut classer les arthropodes des denrées entreposées dans les groupes suivants:

  1. Arthropodes sans pattes (apodes): Larves d'insectes (v. table 1);
  2. Arthropodes avec 3 paires de pattes: Insectes et certaines de leurs larves (v. table 1) ou larves d'acariens;
  3. Arthropodes avec 4 paires de pattes (fig. 1): Arachnides (Chelicerata).

A

B

Plusieurs espèces se rencontrent dans les entrepôts de denrées où elles sont utiles comme prédatrices d'insectes et de leurs larves.

C

Fig. 1. Schémas de la morphologie des Araignées (Araneae), des Opilions ou Faucheurs (Opiliones) et des Pseudoscorpions (Pseudoscorpiones).

4. Arthropodes avec 7 paires de pattes ambulatoires; corps aplati, convexe au-dessus. plat en dessous. Longueur inférieure à 20 mm (fig. 2).......Cloportes (Oniscoidea, Isopoda)

Vivent dans les caves, les fentes des murs. les décombres, les tus de compost et les serres se nourrissent de substances végétales en décomposition.

Fig. 2. Cloportes. A, B. Clororte ces caves (Porcellio scaber), C. Cloporte des murs (Oniscus asellus). (d'après BRANDT et RATZEBURG, de MARTINI)

Fig.3. Chilopodes. A, coupe transversale schématique du corps; B, Geophilus; C, Lithobius; D, Scutigera

5. Arthropodes avec, en règle générale, 8 paires de pattes dont seules les 3 premières sont articulées(fig.95) .......... Chenilles de papillons (Lepidoptera) (v. table 25)

6. Arthropodes avec plus de 8 paires de pattes (fig. 3 et 4) .......... Millepattes (Myriapoda)

A - Une seule paire de pattes sur chaque segment. Corps à section quadratique. Animaux agiles porteurs de 15 à 173 paires de pattes. Des espèces tropicales peuvent atteindre une grande longueur (jusqu'à 26,5 cm) (fig.3) ........... Centipèdes (Chilopoda)

Vivent isolés comme prédateurs d'insectes. Les grandes espèces tropicales (Scolopendra) peuvent causer des morsures douloureuses, avec consécutivement des symptômes d'empoisonnement chez l'homme. Apparaissent occasionnellement dans les dépôts de denrées.

B - Deux paires dé pattes sur chaque segment à partir du Se segment. Corps cylindrique ou semi-cylindrique. Animaux porteurs de 13 à 340 paires de pattes. Des espèces tropicales peuvent atteindre jusqu'à 28 cm (fig. 4) ........ Diplopodes (Diplopoda)

Se nourrissent principalement de parties végétales pourries. Ils peuvent être occasionnellement introduits dans les caves avec des légumes et des pommes de terre.

Fig. 4. Diplopodes A, coupe transversale schématique d'un Julidé; B. Blaniulus en marche; C, idem enroulé; D-G. GlomerisD, en vue dorsale; E. en vue ventrale; F et G. roulé en boule; F. vue frontale; G. vue latérale. (B' C, d'après DIEHL-WEIDNER; D-G, d'après BRANDT et RATZEBURG, de MARTINI)


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