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2. Matériels et méthodes

Table des matières - Précédente - Suivante

2.1 Sélection des exploitations-pilotes
2.2 Inventaire de l'état des pertes avant la récolte
2.3 Prélèvement d'échantillons
2.4 Calcul des pertes relatives en poids

2.1 Sélection des exploitations-pilotes

En raison de la situation (par ex. absence de données relatives à la répartition globale des surfaces, ou données imprécises, disposition des paysans à coopérer, étendue du territoire objet de l'enquête, possibilités d'accès aux exploitations toute l'année), il n'a pas été possible d'opérer une sélection représentative des entreprises-pilotes qui aurait permis de procéder à une description exacte de l'état des pertes subies dans les greniers traditionnels de stockage du mais au Togo.

Afin de donner malgré tout une idée aussi réaliste que possible de l'état des pertes dans les greniers à mais traditionnels, il a été tenu compte, lors de la sélection des entreprises-pilotes dans les régions togolaises de culture du mais, de la totalité des facteurs géographiques typiques, et par là-même des aspects climatiques ou relevant des techniques de stockage. On a par ailleurs aussi bien répertorié les espèces locales que les espèces hybrides.

N'ont été considérés comme greniers traditionnels que ceux dans lesquels le mais était stocké en épis, avec les spathes, et dans lesquels n'était utilisé aucun procédé physique ou chimique modernes visant à la protection des denrées stockées. Les greniers qui avaient été au contraire, selon les traditions, traités à la cendre ou à la fumée, faisaient également l'objet de l'enquête.

La sélection des entreprises-pilotes a été opérée conjointement avec des représentants de l'Institut de Recherches Agronomiques Tropicales (IRAT). Parmi les 32 exploitations contactées, on en a trouvé finalement 15 pour la première récolte, et 8 pour la seconde récolte, dans lesquelles les chefs d'exploitation se soient portés garants d'une collaboration suivie et sans heurts. Après détermination du temps de travail nécessaire au prélèvement d'échantillons et à leur analyse, on a procédé parmi les 23 exploitations restantes au tirage au sort de 10 d'entre elles, en vue de l'analyse de la première récolte stockée, et de 4 autres exploitations pour l'analyse de la seconde récolte. On a retenu dans chacune des entreprises un entrepôt de mais (entrepôt de marchandises pour la consommation ou la consommation/vente).

A la suite de la première apparition de P. truncatus au Togo, en janvier 1984 (HARNISCH et KRALL, 1984), on a également intégré au programme trois greniers infestés par ce ravageur, Outre le problème particulier de la propagation interne des ravageurs à l'intérieur de l'entrepôt, il a été procédé au cours de la seconde année d'enquête à l'érection, sur le terrain du service de Protection des Végétaux (P.V.). à Lomé-Cacaveli, de quatre greniers de construction traditionelle "Ebli-Va", d'une capacité en épis de 500 kg chacun,

La répartition locale des greniers examinés a été établie en fonction des critères indiqués ci-après (cf. fig. 1 et 2):

Figure 1: Carte du relief de la République du Togo

N° d'entrep. Lieu Préfecture Critères de sélection
Entrepôts de la 1ère récolte:
V 1-4 Lomé-Cacaveli du Golfe Type: Ebli-Va
Espèce: locale
Précipit.: 900-1000 (mm/an)
Traitement: néant
VI A Gbonvé du Golfe Type Ebli-Va
Infestation par P. truncatus
VI D Klubaten " Espèce: locale
VI C Hlankope " Précipit: 900- 1000 (mm/an)
Traitement: néant
I D Ahépé Apédomé Yoto Type: Ebli-Va
I C Afikou-Kondji " Espèce: hybr. (NH,-F) Précipit.:1200-1300 (mm/an)

Situation géogr.:
Terre de Barre
Traitement: néant
2 récoltes de mais/an

  B Togodo "
II A Djemini Haho Type:
      Ebli-Va (avec
II B Mangotigomé " passages pour stockage dans la maison
II C Tsagba " Espèce: locale Précipit.:1200-1300 (mm/an)
Situation géogr.:
Savanne guinéenne
Traitement: épandage de cendre de bois 2 récoltes de mais/an
III A Danyi Kétémé Kloto Type: enfumage obligatoire au-dessus du foyer, dans la maison
Espèce: locale
Précipit. 1400-1500 (mm/an)
Situation géogr.: forêt mésophile
Moyenne inf. à 400 m au dessus du niv. de la mer Une récolte de mais/an
III B Dzogbégan "
IV D Bénali Wawa Type: enfumage au-dessus du foyer, à l'extérieur de la maison (facultatif)
Espèce: locale
Précipit,: 1400-1600 (mm/an)
Situation géogr.: forêt mésophile, 400 m au-dessus du niv. de la mer en moyenne.
Une récolte de mais/an
IV B Kokukope "
Entrepôts de la seconde récolte
I BB Togodo Yoto Type:*) Ebli-Va,
I CC Afikou-Kondji " stockage en corbeilles ou en vrac dans la maison
Espèce: locale
Traitement: néant
II AA Djemini Haho  
Il BB Mangotigomé    

*) En raison de rendements souvent très faibles, les méthodes de stockage de la seconde récolte étaient susceptibles de varier entre les trois types au cours d'une même période de stockage.

Figure 2. Greniers à mais typiques au Togo

2.2 Inventaire de l'état des pertes avant la récolte

Il a été possible de prélever, avant le commencement de la saison de stockage de la seconde période de l'enquête, des échantillons permettant d'examiner l'état des épis et la situation de l'infestation causée par les ravageurs des denrées stockées. Les échantillons ont été prélevés dans un champ dont la récolte était destinée à être stockée. Pour ce faire, on a traversé le champ en diagonale et prélevé 100 épis, à droite et à gauche du chemin emprunté. De manière à ce que le prélèvement puisse s'effectuer à intervalles réguliers sur la totalité du trajet, on a tout d'abord arpenté celui-ci, sous la conduite du paysan, avant de procéder au prélèvement effectif, mesuré la longueur du trajet parcouru d'après le nombre de pas effectué, et enfin divisé la longueur ainsi obtenue par le nombre d'épis que l'on voulait prélever.

2.3 Prélèvement d'échantillons

En commencent dans la mesure du possible dès le début de la mise en entrepôt, on a prélevé dans chaque grenier 100 épis en spathes, et ce à intervalles d'environ 4 semaines. Ces épis ont été empaquetés individuellement dans des sachets de plastique numérotées et expédiés au laboratoire aux fins d'analyse. Le nombre d'épis pour chaque échantillon a été fixé à 100 en raison de l'hétérogénéité considérable des épis quant à leur taille, le nombre des grains les composant, et enfin la répartition de l'infestation.

Les fermiers ont reçu à titre de dédommagement 10 F CFA (O 07 DM) par épi prélevé. Ils ont en outre récupéré leurs céréales après analyse, lors de la visite suivante.

Selon un conseil dispensé par l'IRAT (Institut de Recherche Agronomique Tropicale) et la P V. (Service de la Protection des Végétaux) (1982), les épis prélevés au cours de la première partie de l'enquête l'ont été à partir de tous les endroits accessibles du grenier, à savoir sous le toit de paille et dans les couches situées sur les bords.

Etant donné que cette technique de prélèvement était susceptible d'aboutir à collecter de gros épis en surnombre, et cela en raison du mode de construction particulier du type de grenier Ebli-Va, les épis prélevés au cours de la seconde période l'ont été exclusivement par le dessus.

Pour ce faire il fallait construire le toit de paille de telle façon que l'on puisse l'ôter sans difficulté à chaque prélèvement, de manière à pouvoir également atteindre plus aisément les couches centrales.

Schéma de prélèvement des échantillons durant la seconde année d'enquête (cf. figure 3):

Figure 3:Schéma de prélèvement des épis dans les greniers

Cette méthode de prélèvement n'était pas seulement destinée à livrer un assortiment d'échantillons plus homogène, mais également, grâce à la détermination précise de l'emplacement originel des épis prélevés, des données concrètes sur la propagation des ravageurs dans le grenier

2.4 Calcul des pertes relatives en poids

2.4.1 Méthode du comptage et du pesage (MCP)
2.4.2 Méthode du poids volumique standard (MPVS)
2.4 3 Méthode du poids de 1.000 grains (MPMG)
2.4.4 Méthode du poids des échantillons (MPE)

Au cours des deux années qu'a duré l'enquête, on a testé dans le cadre des essais sur le terrain quatre méthodes de calcul des pertes quantitatives relatives afin d'en déterminer le degré de comparabilité, d'exactitude, ainsi que le caractère pratique de leur utilisation.

  1. Méthode du comptage et du pesage (MCP) (Anon. 1969)
  2. Méthode du poids volumique standard (MPVS), d'après ADAMS et SCHULTEN (1978)
  3. Méthode du poids de mille grains (MPMG), d'après PROCTOR et ROWLEY (1983)
  4. Méthode du poids des échantillons (MPE)

Les méthodes a. et b. ont été utilisées durant la totalité des deux années d'enquête pour l'analyse des pertes présentées par les échantillons provenant de la lère récolte. Etant donné que les secondes récoltes étaient déjà trop fortement infestées au moment de leur mise en entrepôt, il n'a pas été possible de prélever d'échantillons modèles afin de déterminer l'importance des pertes, ce qui a également rendu caduque une analyse fondée sur les méthodes b. et c.

En raison des problèmes particuliers posés par la détermination des pertes dans les greniers infestés par P. truncatus, on a élaboré la méthode d., qui s'appuie sur celle décrite par HAYWARD (1983), et qui est destinée à la détermination des pertes provoquées par l'infestation de Trogoderma sur le millet. Cette méthode n'a été appliquée que dans les greniers de la Région IV, qui présentaient une infestation par P. truncatus.

Les changements intervenant au niveau du taux d'humidité des grains entraînent des modifications de poids qui masquent les pertes de poids réelles. C'est la raison pour laquelle la totalité des calculs de détermination des pertes quantitatives relatives fait référence à la matière sèche (MS).

2.4.1 Méthode du comptage et du pesage (MCP)

Pour la méthode du comptage et du pesage, on a répertorié et examiné chacun des épis constituant les échantillons de 100 unités. Après avoir été les spathes, on a procédé pour chaque épi au comptage des grains, qui étaient de toute évidence fortement abîmés, ou dont l'intérieur avait été dévore, avant de séparer avec précaution ces mêmes grains de leur rafle. Cette première fraction a été nettoyée au moyen d'un tamis de 3 mm et de 1 mm, afin d'en extraire les impuretés, la farine résiduelle résultant des dégâts alimentaires, ainsi que les insectes, puis pesée avec exactitude (précision: 0,1 9) sur une balance de précision de la marque Satorius (n° 1213 MP). Les grains restants ont été ensuite détachés, pour être examinés aux fins d'y déceler d'éventuels symptômes d'infestation, et enfin répartis en deux fractions, d'un côté les grains endommages (lère fraction), de l'autre les grains intacts (2ème fraction). Après tamisage des impuretés et des insectes, les deux fractions ont été recensées numériquement et pesées, puis additionnées entre elles. Les grains intacts, ainsi que les grains peu endommages, ont été dénombrés au moyen d'un appareil à compter les grains de la marque Pfeuffer, le "NUMIGRAL Durant Solid State 1800".

Le but de ce triple fractionnement de la partie grains était de déterminer avec précision la relation nombre/poids en excluant les grains brisés.

A la suite de l'inventaire des parties de grains endommagées et non endommagées du point de vue de leur nombre et de leur poids, on a pu déterminer les dégâts et pertes selon les formules suivantes:

A = nombre total de grains
B = nombre de grains infestés *)
C = nombre de grains non infestés
D = poids des grains infestés *) (g)
E = poids des grains non infestés (g)

*) B et D peuvent être subdivisés suivant la cause de l'infestation: insectes, champignons et rongeurs

Cette méthode rendait superflue la détermination du taux d'humidité des grains pour le calcul des pertes de poids de MS, car le calcul des pertes constatées au niveau de chacun des échantillons résultait de la comparaison entre la valeur standard interne des grains intacts et celle des grains endommagés, le taux d'humidité respectif n'ayant aucune influence sur le résultat.

On ne dispose jusqu'à présent que d'une expérience modeste en ce qui concerne cette méthode. La plupart des échantillons traités suivant cette méthode ne dépassaient pas en général plus de 100 à 1000 grains (ADAMS et SCHULTEN, 1978). Dans le cas qui nous occupe, il a été procédé au comptage unitaire des grains de chacun des 100 épis constituant un échantillon, ce qui correspond au traitement de 20 à 35.000 grains par échantillon.

La méthode du comptage et du pesage est relativement aisée à appliquer, et cela à tout moment durant la période de stockage, lorsque l'on veut estimer l'état actuel des dommages et des pertes car elle dispense du standard externe que constitue le prélèvement d'un échantillon standard au début de la période de stockage aux fins d'estimation des pertes, et ne nécessite qu'un matériel réduit.

Matériel nécessaire:

2.4.2 Méthode du poids volumique standard (MPVS)

En ce qui concerne le calcul des pertes selon la méthode du poids volumique standard, il a fallu établir une ligne de base, propre à chacun des greniers. Cette ligne de base représente la relation entre le taux d'humidité du grain et son poids volumique correspondant de matière sèche (poids de MS). La ligne de base a permis par la suite l'estimation des pertes en pourcentage de MS.

L'établissement de cette ligne de base a exigé, au début de la période d'enquête, la confection d'un échantillon standard d'un poids minimum de 5 kg de matière humide (MH) de grain (ce qui correspond au grain de 100 à 150 épis), composé de grains absolument exempts d'infestation et débarrassés de toute impureté. Le moment optimal pour le prélèvement d'échantillons se situait durant la période de stockage.

Cet échantillon global a été divisé en 5 sous-échantillons d'1 kg chacun, et conservé pendant quatre semaines dans deux récipients de verre afin de déceler une éventuelle infestation interne. Les récipients dans lesquels se déclarait au cours de la période d'observation une infestation de ravageurs ont été écartés et éventuellement remplacés par d'autres. On a ensuite procédé par humidification ou assèchement des sous-échantillons à la régularisation du champ de variation du taux d'humidité du grain prévisible pour la période de stockage à venir. Si le taux d'humidité du grain oscillait par ex. entre 10 et 18%, il fallait alors fixer le taux d'humidité du grain des échantillons à 10, 12, 14, 16 et 18%.

Pour assécher les sous-échantillons jusqu'à ce qu'ils aient atteint un certain contenu en eau, les grains ont été étalés sur une soucoupe et conservés dans un endroit chaud et bien aéré. On avait en l'occurrence le choix entre un séchoir bien ventilé, dans lequel la température ne devait pas dépasser 35°C, et un endroit sec et propre, en plein air et suffisament exposé à l'ensoleillement et au vent. Il a été procédé à intervalles réguliers au contrôle de l'humidité du grain d'un échantillon refroidi, jusqu'à ce que ce dernier ait atteint le taux d'humidité désiré.

L'addition d'une quantité d'eau calculée au préalable a permis de conférer au sous- échantillon l'humidité désirée.

La quantité d'eau nécessaire a été calculée à partir de la formule suivante:

% = quantité d'eau nécessaire (en g ou ml)
A = poids du grain (g)
B = humidité désirée (%)
C = humidité actuelle (%)

Après qu'elle ait été calculée et pesée, la quantité d'eau nécessaire a été rajoutée au grain, bien mélangée, et celui-ci a été conservé durant deux semaines au réfrigérateur par une température de 5°C, afin de prévenir la formation de moisissures Pour permettre une humidification homogène des grains, il a fallu, durant la période d'humidification, procéder quotidiennement au mélange soigneux des sous-échantillons.

La méthode la plus pratique s'est avérée être celle qui consiste à laisser sécher les sous-échantillons lentement et en douceur, jusqu'à ce qu'il ait atteint un taux d'humidité inférieur au minimum prévisible, pour régler ensuite, à partir de cette humidité de base, et par addition d'eau, le taux d'humidité désiré dans chaque cas.

Les mesures du taux d'humidité ont été effectuées conformément aux prescriptions, au moyen de l'humidimètre "HOH-Expreß HE 30" (Sté Pfeuffer).

Après stabilisation des 5 sous-échantillons aux taux d'humidité définis en vue de l'établissement de la ligne de base, on a déterminé à l'aide d'une éprouvette graduée d'l 1 le poids volumique moyen de chacun des sous-échantillons (cf. fig. 4).

La conversion du poids de MH en poids de MS a été effectuée selon la formule:

A = poids volumique de MH (9)

B = taux d'humidité du grain (%)

Fig.4: Eprouvette graduée servant à déterminer le poids volumique (d'après ADAMS et SCHULTEN, 1978).

En partant des taux d'humidité définis et des poids volumiques de MS respectivement calculés, on a pu établir pour chacun des greniers observés une ligne de base caractéristique [cf. fig. 5).

Après avoir été nettoyé au préalable (tamisage des particules de grain inférieures à 1 mm de diamètre), l'échantillon de travail (100 épis) prélevé dans le grenier à la date % a été divisé au moyen d'un séparateur d'échantillon en trois fractions à peu près égales. A partir du poids volumique de MH fixé pour chacune de ces fractions, on a ensuite déterminé le poids volumique moyen de MS.

A partir de la différence de poids entre l'échantillon de travail et la ligne de base des taux d'humidité correspondants, il a été procédé au calcul de la perte de poids de MS selon la formule suivante:

A = poids de MS sur la ligne de base pour une humidité correspondante (g)
B = poids de MS de l'échantillon de travail à la date % (g)

Fig.5: Exemple de ligne de base pour le poids de matière sèche d'un volume défini, avec des taux d'humidité de grain différents. (D'après ADAMS et SCHULTEN, 1978, modifié)

Matériel nécessaire:

2.4.3 Méthode du poids de 1.000 grains (MPMG)

Comme pour la méthode du poids volumique standard, la méthode du poids de 1.000 grains fait également intervenir un échantillon standard de grain pour le calcul des pertes.

C'est en l'occurrence le poids moyen de MS d'un échantillon de grain de 1.000 unités, déterminé à partir de trois échantillons prélevés au hasard parmi l'échantillon standard déjà préparé pour la méthode du poids volumique qui a servi d'étalon pour l'appréciation des pertes enregistrées au niveau des échantillons de travail de 1.000 grains aux dates %. Les trois sous-échantillons, d'env. 1.000 grains chacun, constitués à la date % à partir de l'échantillon de grain de 100 épis nettoyé, et divisés à l'aide du séparateur d'échantillons, ont été dénombrés et, après avoir mesuré le taux d'humidité du grain, on a déterminé le poids moyen en MS de 1.000 grains.

Les pertes de poids de MS ont été calculées au moyen de la formule suivante:

A = poids de MS de l'échantillon standard de 1.000 grains (g)
B = poids de MS de l'échantillon de travail de 1.000 grains à la date %.

Le problème particulier qui s'est présenté dans le cadre de cette méthode résidait dans l'appréciation des fractions de grain brisé au sein des échantillons de travail. Etant donné qu'un pourcentage élevé de grains brisés est susceptible d'entraîner une surestimation des pertes (si l'on assimile une particule à un grain), les particules de grain brisé de plus d'l mm ont été classées en trois tailles différentes (moins du 1/8 d'un grain intact, 1/8 à 1/4 d'un grain intact, et 1/4 à 1/2 d'un grain intact), le nombre correspondant de particules étant compté pour un grain entier. Lors de l'appréciation des particules de grain, il a été également tenu compte du degré d'endommagement de l'endosperme.

L'inventaire des grains brisés a été effectué selon le schéma suivant:

Classe Nombre de particules
1 8-4
2 4-2
3 2-1

Matériel nécessaire:

2.4.4 Méthode du poids des échantillons (MPE)

En ce qui concerne la détermination des pertes consécutives à une infestation du grenier par P. truncatus, il a fallu utiliser ici d'autres méthodes, et cela en raison des dommages typiques causés par cet insecte.

Dans les méthodes a. à c., la détermination de la perte de poids était fondée sur le grain unitaire, dont on mesurait le degré de transformation à la suite d'une infestation par un parasite, ceci en prenant pour base de comparaison le grain intact.

Cette forme d'évaluation ne pouvait plus être utilisée dans le cas d'une infestation causée par P. trancatus. Cet insecte dévore en effet aussi bien le grain que la tige, et laisse de telles quantités de farine que l'on ne peut même plus, lorsque l'infestation augmente, reconnaître la silhouette des grains, ce qui supprime toute possibilité d'estimation (cf. fig. 6). Il devient par là-même impossible d'identifier les grains endommagés sur l'épi, sur la base des parties vides. L'estimation de ces pertes selon la MCP ou la MPVS sur la base des grains identifiables restants, ou encore sur celle des parties manquantes, conduirait en cas d'augmentation de l'infestation par P. truncatus à une forte sous-estimation des pertes.

C'est ainsi qu'a été élaborée la méthode du poids des échantillons, qui est calquée sur la méthode d'HAYWARD (1983) destinée à déterminer les pertes en millet occasionnées par une infestation de Trogoderma.

Ce procédé fait également intervenir un standard externe lors du calcul des pertes (cf. fig. 7). Pour effectuer les examens destinés a l'appréciation des échantillons de travail de 100 épis, on a prélevé aux dates % un échantillon standard issu d'un échantillon de 100 épis, et dont on a vérifié l'état de non infestation.

Constitution de l'échantillon de référence servant au calcul des pertes:

Suivant l'état des pertes visuellement constatables, l'on a prélevé dans le grenier de 200 à 300 épis pour constituer un échantillon de référence exempt de toute infestation. Après avoir retiré les spathes des épis, on a procédé à l'examen de l'état de santé de ces derniers et à celui de leur gramination. Les épis présentant des défauts ont été écartés. On a ensuite prélevé parmi les épis restants, qui étaient prafaitement sains, 100 épis, que l'on a empaquetés séparément dans des sachets de plastique, afin de pouvoir déceler une infestation éventuelle à l'issue d'une période de conservation de quatre semaines. Les épis sur lesquels on a constaté une infestation à l'issue de la période de conservation de quatre semaines ont du être écartés et remplacés.

De manière à calculer le poids standard de MS de l'échantillon de 100 épis, on a égrainé les épis et déterminé à 0,1 9 près le poids de MH de chaque épi. On a ensuite consigné par écrit les poids de MH de chacun des épis et effectué la somme. Après avoir mesuré trois fois le taux d'humidité de l'ensemble des grains constituant l'échantillon, il a été possible de calculer le poids de MS de l'échantillon standard de 100 épis.

Comme pour le traitement de l'échantillon standard, les épis constituant l'échantillon de travail ont été déspathés, égrainés, on a tamisé la farine résiduelle, la poussière et les insectes, déterminé le poids total de grain de l'échantillon de 100 épis, et enfin mesuré le taux d'humidité, afin de pouvoir déterminer le poids de MS

Les pertes de poids de MS se calculent selon la formule suivante:

A = poids de MS des grains provenant de l'échantillon standard de 100 épis (g)

B = poids de MS des grains provenant de l'échantillon de travail de 100 épis (g)

Fig.7: Rapport entre l'échantillon standard de grains de 100 épis et les échantillons de travail des dates de prélèvement des échant. -1 à -n.

Etant donné que la farine résultant de l'activité alimentaire des insectes est impropre à la consommation humaine, le pourcentage représenté par cette farine peut être considéré comme perte totale. La perte de poids globale sera donc calculée à partir de la somme du pourcentage de farine résiduelle et de la modification de poids de MS.

Matériel nécessaire:. Humidimètre ou séchoir


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