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Allocution de Monsieur Mathurin Coffi Nago

Doyen de la Faculté des sciences agronomiques de l'Université nationale du Bénin

Excellence, Monsieur le Ministre de l'Education nationale,
Monsieur le Directeur de cabinet, représentant
Monsieur le Ministre du Développement rural, Excellence,
Monsieur le représentant de la FAO,
Monsieur le Recteur de l'Université nationale du Bénin,
Mesdames et Messieurs,
Honorables invités,
Chers collègues et amis,
Chers séminaristes.

NOUS NOUS RETROUVONS ce jour au nombre d'une cinquantaine d'experts, chercheurs, cadres du développement rural, spécialistes à différents niveaux de la filière maïs, provenant d'une dizaine de pays d'Afrique de l'Ouest, mais aussi de la France et de la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations), pour débattre durant quatre jours des problèmes essentiels liés à la production et à la valorisation du maïs dans nos pays respectifs. Compte tenu de l'importance socio-économique considérable de ce produit dans bon nombre de pays africains, il est tout à fait heureux que l'initiative du présent séminaire ait été prise. C'est donc avec beaucoup de plaisir que je voudrais, avant que des voix plus autorisées ne le fassent, vous souhaiter la bienvenue et vous remercier, chers collègues et amis, d'avoir répondu à notre invitation. J'exprime, par ailleurs, au nom de la Faculté des sciences agronomiques de l'Université nationale du Bénin, toute notre reconnaissance à la FAO pour le soutien technique et financier qu'elle apporte à l'organisation de cette rencontre. Notre faculté se réjouit tout particulièrement de s'associer au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et à la FAO pour l'organisation du présent séminaire, et cela pour plusieurs raisons. l'insisterai sur deux d'entre elles qui paraissent particulièrement importantes.

La première est liée à l'importance socio-économique du maïs dans nos différents pays, où il constitue souvent la principale céréale cultivée, en termes de superficies emblavées et de tonnages réalisés. Ainsi, au Bénin, le maïs représente plus de 70 % de la production céréalière avec 400 000 à 500 000 tonnes produites et récoltées chaque année, essentiellement par les petites exploitations agricoles villageoises. Il occupe également une place considérable dans l'alimentation des populations, tant dans les zones rurales que dans les centres urbains. Le niveau de consommation du produit au Bénin est estimé à environ 80 kg/habitant/an, ce qui place notre pays parmi les pays les plus gros consommateurs de maïs en Afrique. Le maïs fait l'objet d'importantes transactions commerciales et d'une multitude de transformations alimentaires dans le secteur artisanal marchand et représente de ce fait une source non négligeable d'emplois et de revenus dans les villes et campagnes africaines. Tout cela montre la nécessité d'une prise en charge véritable de toute la filière maïs à travers différentes actions de recherche, de développement, d'organisation, d'appui technique et financier, car il paraît certain que sa promotion aura un impact positif important sur la vie et l'économie de nos pays.

Et c'est là qu'intervient la deuxième raison de l'intérêt de la Faculté des sciences agronomiques à l'organisation de ce séminaire, à savoir contribuer de plus en plus à la promotion des principales composantes de la vie socio-économique nationale. En effet, en dehors de ses activités de formation, la Faculté doit s'impliquer davantage dans les opérations de recherche et de développement ayant un impact réel sur la vie de nos populations. C'est notre conviction profonde, car c'est à cette condition que notre existence et notre mission en tant qu'institution seront perçues comme nécessaires et utiles par l'opinion publique. Ceci me paraît encore plus vrai, encore plus important dans le contexte actuel de dévaluation monétaire que vivent nos différents pays et qui exige que les ressources locales soient développées et valorisées et que la consommation de nos produits locaux soit favorisée et privilégiée. L'enjeu est donc de taille et nous remercions les différentes autorités nationales et internationales ici présentes d'y accorder l'intérêt requis, notamment à travers leur participation à cette cérémonie d'ouverture.

Dans ce sens, nous devons tous œuvre pour la résolution des divers problèmes qui s'opposent à la promotion de la filière mais sur le plan de la culture, du stockage, de la conservation, de la transformation et de la commercialisation du produit.

A la Faculté des sciences agronomiques du Bénin, nous avons entrepris depuis une quinzaine d'années diverses actions de recherche-développement dans certains des domaines précités et nous nous réjouissons de pouvoir, à l'occasion de cette rencontre, partager et enrichir les résultats ainsi obtenus avec tous les participants ici présents. C'est une grande opportunité qui nous est offerte pour échanger les acquis et expériences accumulés par les uns et les autres et contribuer ainsi, aux côtés des producteurs et utilisateurs de maïs, à la détermination des solutions techniques et socio-économiques à leurs différents problèmes. je ne doute pas un instant que nous parviendrons au terme du séminaire à d'importants résultats, car je sais que nous sommes tous disponibles et convaincus de l'importance de l'enjeu pour nos pays respectifs.

En tout état de cause, je nous souhaite un bon séminaire et de très fructueux débats.

Je vous remercie.


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