Type d'exploitation III

Table des matières - Précédente - Suivante

1) Paramètres de base (tableau 5.32)

a) Rentabilité des procédés de protection des stocks

C'est pour le type d'exploitation III que l'on relève les plus grandes fluctuations des coûts occasionnés par les procédés de protection des stocks. Ceux-ci varient en effet de 2 983 FCFA (procédé N° 1) à 27 999 FCFA (procédé n° 8). Le procédé n° 13 (magasin fumigable), dont les coûts s'élèvent à 11 842 FCFA, est même plus onéreux que le procédé n° 12, alors que, dans le cas des types d'exploitation I et II, c'est ce dernier qui était le plus onéreux. Les différences de coûts spécifiques du procédé entre les différents procédés de stockage, ainsi qu'entre les variantes avec ou sans traitement, sont plus importantes ici que dans le cas des autres types d'exploitation.

Quel que soit le procédé appliqué, les pertes financières sont pratiquement toujours supérieures à 1 000 FCFA et excèdent même les 4 000 FCFA dans le cas des variantes exemptes de traitement. Le stockage en magasin fumigable entraîne des pertes égales à 270 FCFA. C'est avec les procédés comprenant l'application de produits chimiques que l'on constate la plus grande diminution des pertes financières pour les variantes traitées par rapport aux variantes non traitées. Cette diminution représente 2 700 FCFA dans le cas des procédés avec stockage en épis, et atteint presque 3 000 FCFA dans le cas des procédés de stockage en grains. La mise en oeuvre des moyens traditionnels entraîne une réduction des pertes de 540 FCFA seulement.

Pour ce qui est des paramètres de base, le type d'exploitation III présente sensiblement la même hiérarchie que le type d'exploitation I au niveau des avantages des procédés de protection des stocks. On observe une modification importante uniquement au niveau des variantes traitées et non traitées des procédés de stockage en grains, les variantes traitées étant plus avantageuses que les variantes non traitées.

Dans les conditions mentionnées, le procédé n° 3 s'avère être le plus avantageux. La différence (bénéfice) par rapport au procédé n° 1 est de 1 120 FCFA. Les procédés n° 10 et n° 2 sont également meilleurs que le procédé n° 1. Un changement en faveur de l'un de ces deux procédés rapporterait un bénéfice de 891 FCFA ou 224 FCFA, selon le cas.

Bien que le magasin fumigable présente les pertes financières les moins élevées, un changement en faveur de ce procédé n'est pas indiqué du fait que, compte tenu des coûts spécifiquement liés au procédé, il entraînerait une perte de près de 4 000 FCFA.

b) Rentabilité de la protection des stocks

Dans le cadre des procédés de stockage, l'utilisation de moyens de protection des stocks est rentable quelle que soit le procédé appliqué. La différence (bénéfice) s'élève à 224 FCFA dans le cas du stockage en épis avec traitement aux moyens traditionnels, à 1 120 FCFA dans le cas du stockage en épis avec traitement aux produits chimiques, et à 1 074 FCFA dans le cas du stockage en grains avec traitement aux produits chimiques.

Tabl.5.32: Valeurs d'identification économiques des procédés de protection des stocks pour le type d'exploitation III (paramètres de base)

c) Rentabilité du stockage en grains

Si l'on compare les procédés de stockage en épis dans l'habitation ou en grenier avec les procédés de stockage en grains dans l'habitation ou en petit entrepôt, on relève pour les paramètres donnés un relatif avantage du stockage en épis. Qu'il s'agisse de la variante traitée (183 FCFA) ou de la variante non traitée (229 FCFA) la différence des coûts spécifique de la protection des stocks entre les deux procédés de stockage dans l'habitation est très nettement inférieure à la différence des coûts relevée entre les procédés de stockage grenier et petit entrepôt. Pour ces deux derniers procédés de stockage, elle s'élève à 3 109 FCFA dans le cas de la variante traitée et à 3 063 FCFA dans le cas de la variante non traitée.

2) Variation simple des paramètres modèles (tableau 5.33)

a) Rentabilité des procédés de protection des stocks

Par rapport au type d'exploitation 1, les avantages (classement) des procédés de protection des stocks, pour les paramètres variables du tableau 5.33, ne changent que d'un procédé de stockage à l'autre et parallèlement aux différentes évaluations des coûts de main d'oeuvre. Au niveau des paramètres de base et de la variation du prélèvement, de l'infestation et du prix du maïs on observe une hiérarchie analogue à celle du type d'exploitation I.

Parmi les procédés de stockage, le classement se trouve décalé d'une manière générale en faveur des variantes traitées. Dans le cas du type d'exploitation 1, la protection des stocks, en présence d'une faible infestation ou d'un prix du maïs peu élevé, n'était encore pas rentable.

En présence de faibles coûts de main d'oeuvre (O FCFA/JT), on observe un recul des procédés pour lesquels la main d'oeuvre ne représente qu'une part des coûts spécifiques relativement peu élevée. Ceci concerne les procédés de stockage en "crib" (n° 7 et n° 8), le petit entrepôt (procédés n° 11 et n° 12) et le magasin fumigable (procédé n° 13). C'est avec les procédés de stockage en "crib" que ce phénomène est le plus marqué, bien que cela n'apparaisse pas dans le tableau 5.33 étant donné que ces deux procédés occupaient déjà les dernières places pour le type d'exploitation I.

Le recul de ces procédés s'explique par l'utilisation annuelle de l'entrepôt et des auxiliaires de stockage. Dans le cas du type d'exploitation 1, l'entrepôt et les auxiliaires de stockage sont utilisés deux fois par an, ce qui signifie que les coûts sur lesquels repose l'évaluation sont divisés par deux par rapport au type d'exploitation III.

b) Rentabilité de la protection des stocks

L'infestation par les ravageurs intervient beaucoup plus que le prix du maïs dans les décisions visant à appliquer ou non une mesure de protection des stocks. En cas de faible infestation, la protection des stocks n'est rentable pour aucun des procédés, bien qu'on n'observe qu'une légère différence, allant de 46 FCFA (stockage en épis avec produits traditionnels) à 411 FCFA (stockage en grains avec produits chimiques), par rapport aux variantes non traitées. Pour toutes les variations énoncées au tableau 5.33, la protection des stocks est économiquement avantageuse.

Comme on l'a déjà vu pour le type d'exploitation 1, le mode de prélèvement est plus important que l'infestation. La plus grande différence (profit) entre les variantes traitées et les variantes non traitées apparaît lorsque le maïs entreposé est retiré du magasin à la fin de la période de stockage seulement. Dans ce cas, le profit avec les procédés de stockage en épis et l'utilisation de moyens traditionnels est de 980 FCFA, il est de 4 900 FCFA pour les procédés de stockage en épis et l'utilisation de produits chimiques, et de 5 232 FCFA avec les procédés de stockage en grains et le traitement aux produits chimiques.

Tabl. 5.33: Avantages relatifs des procédés de protection des stocks (classement) pour des paramètres modèles variables (type d'exploitation III)

(*) Les valeurs indiquées en caractères gras sont plus rentables que le procédé de référence (n° 1 )

c) Rentabilité du stockage en grains

Etant donné que l'entrepôt ne peut être utilisé qu'une fois par an, les procédés de stockage en grains dans un petit entrepôt sont, en corrélation avec de faibles coûts de main d'oeuvre et par comparaison avec les procédés de stockage en épis dans un grenier, moins rentables pour ce type d'exploitation que pour le type d'exploitation 1. En comparant les procédés de stockage en épis dans l'habitation avec les procédés de stockage en grains également dans l'habitation, on observe, tout comme dans le cas du type d'exploitation 1, une supériorité du stockage en épis pour les paramètres de base lorsque les coûts de main d'oeuvre sont importants, L’infestation faible et le prix du maïs peu élevé.

3) Variation multiple des paramètres de modèles

a) Rentabilité des procédés de protection des stocks

Les procédés de stockage en épis en "Crib" (procédés n° 7 et n° 8) occupent les dernières places pour toutes les variations (positions 12 et n° 13).

Le magasin fumigable (procédé n° 10) se maintient en bonne position (rang 2 à rang 3), y compris lorsque l'infestation est forte et que le maïs n'est retiré du magasin qu'à la fin de la période de stockage. Considérée dans son ensemble, la position de ce procédé est plus défavorable que dans le cas du type d'exploitation 1, étant donné que l'entrepôt, en raison de la durée de stockage de huit mois, ne peut être utilisé qu'une fois par an. Ceci s'applique également au stockage en grains dans le petit entrepôt avec traitement aux produits chimiques (procédé n° 12).

Le stockage en grains exempt de traitement (procédé n° 11) occupe pour presque toutes les variations l'une des dernières places. Ce procédé ne s'avère plus rentable que le procédé de référence que lorsqu'elle s'accompagne d'une importante infestation de ravageurs et que la quantité entreposée n'est retirée qu'à la fin de la période de stockage.

b) Rentabilité de la protection des stocks (tableau 5.34)

La protection des stocks est rentable en corrélation avec tous les procédés de stockage en cas de forte infestation, et avec presque tous les procédés de stockage en cas d'infestation moyenne. En cas de faible infestation, la protection des stocks est économiquement avantageuse lorsque le maïs entreposé n'est retiré du magasin qu'à la fin de la période d'entreposage, ou en cas de prélèvements réguliers joints à un prix du maïs élevé.

Si l'on tient compte de toutes les combinaisons des paramètres de base, les mesures de protection des stocks peuvent être considérées dans 86 % des cas comme étant économiquement avantageuses. Si le mais est entreposé plus de 8 mois, l'application de mesures de protection des stocks n'en est que plus rentable.

Les paramètres individuels ont la même importance pour ce type d'exploitation que pour le type d'exploitation 1. L'importance des paramètres décroît dans l'ordre suivant: degré d'infestation, mode de prélèvement, prix du maïs coûts de la main d'oeuvre. Il ressort également du tableau 5.34 que pour des frais de main d'oeuvre élevés, la protection des stocks s'avère plus souvent rentable en corrélation avec les procédés de stockage en épis qu'avec les procédés de stockage en grains.

c) Rentabilité du stockage en grains (tableau 5.35)

Lié à de faibles coûts de la main d'oeuvre, le stockage en grains dans l'habitation est plus rentable que le stockage en épis dans l'habitation. La supériorité du stockage en grains en petit entrepôt, par comparaison avec le stockage en épis en grenier, est, pour des coûts de main d'oeuvre égaux, influencée par les autres paramètres.

Tabl. 5.34: Rentabilité de la protection des stocks dans le type d'exploitation III (combinaisons des paramètres modèles pour lesquelles l'application d'une mesure de protection des stocks est économiquement avantageuse)

*** = le paramètre peut prendre ntimporte laquelle des valeurs indiquées au tableau 5.14

Tabl. 5.35: Rentabilité du stockage en grains dans le type d'exploitation III (combinaisons des paramètres modèles pour lesquelles le stockage en grains est plus rentable que le stockage en épis)

*** = le paramètre peut prendre n'importe laquelle des valeurs indiquées au tableau 5.14
PE = petit entrepôt

Toutes combinaisons confondues, le stockage en grains s'avère supérieur dans 45 % des cas. Si l'entrepôt était utilisé deux fois par an, la proportion ne serait pas beaucoup plus élevée, étant donné que le maïs, ne pourrait être stocké que pendant une période maximale de 6 mois (cf. type d'exploitation 1). L'importance des différents paramètres décroît dans l'ordre suivant: coûts de la main d'oeuvre, mode de prélèvement, degré d'infestation, prix du maïs mesure de protection des stocks. Le stockage en grains dans l'habitation est plus souvent rentable que le stockage en grains en petit entrepôt.

Table des matières - Précédente - Suivante