Importance relative du produit - Composante 01
Politiques du secteur public - Composante 02
Institutions concernées - Composante 03
Services d'appui - Composante 04
Organisations agricoles - Composante 05
Exigences et contraintes environnementales - Composante 06
Disponibilité des semences et des matériaux de semis - Composante 07
Techniques culturales des agriculteurs - Composante 08
Ravageurs et maladies - Composante 09
Traitements pré-récolte - Composante 10
Coûts de pré-production et de production - Composante 11
Récolte du produit + - Composante 12
Sélectionnement, triage, classement et contrôle - Composante 13
Traitements chimiques et physiques après la récolte - Composante 14
Conditionnement - Composante 15
Refroidissement - Composante 16
Stockage - Composante 17
Transport - Composante 18
Retards ou attentes - Composante 19
Autres opérations - Composante 20
Transformation agro-alimentaire - Composante 21
Intermédiaires - Composante 22
Informations sur les marchés - Composante 23
Demande de consommation - Composante 24
Exportations - Composante 25
Coûts post-récolte et de commercialisation - Composante 26
Afin de résoudre les problèmes, il faut tout d'abord identifier leurs causes. L'économiste qui arrête sa pensée sur les coûts et les prix a tendance à ne pas se rendre compte des problèmes d'ordre technique ou social. De même, le technologue ou le sociologue peut ne pas reconnaître des facteurs économiques importants. Si l'on veut identifier nettement les problèmes, il faut chercher dans les bons endroits et poser les bonnes questions. En investiguant toutes les disciplines pertinentes, il est possible d'identifier les problèmes importants et de les ranger en ordre selon le principe de la cause et l'effet.
Il y a bien longtemps, au milieu du dix-septième siècle, le philosophe René Descartes a signalé dans son Discours de la Méthode (Descartes, 1975) qu'on ne saurait comprendre la réalité qu'en la divisant en des éléments de plus en plus petits. Il a suggéré qu'on a besoin de diviser chacune des difficultés examinées en autant de parties que possible.
L'application des méthodologies existantes, en utilisant des équipes interdisciplinaires, facilitera l'identification de toutes les éléments pertinents de toute filière alimentaire.
Bien que l'importance relative des différentes composantes d'une filière agro-alimentaire puisse varier selon la culture, la plupart des produits ont un assez grand nombre de composantes en commun. La Figure 3.1 identifie vingt-six de ces composantes. Quelquefois, elles sont de nature institutionnelle, visant des participants tels que les ministères d'agriculture, les agriculteurs et les intermédiaires, ainsi que les rôles qu'ils jouent dans la filière. En d'autres cas, elles sont plutôt de nature fonctionnelle, telles que la récolte, le stockage et le transport, mettant l'accent sur les processus ou les activités qui ont lieu à un point donné dans la filière. En encore d'autres cas, la composante peut signaler tout simplement le besoin de fournir des informations statistiques ou descriptives qui sont considérées importantes pour la prise des décisions, e.g., des statistiques sur la production/commercialisation d'un produit ou les exigences environnementales d'une culture.
Les vingt-six composantes de la Figure 3.1 sont présentées sous la forme d'un cercle. Le centre du cercle se divise en deux parties, afin de contraster les composantes du stade pré-récolte avec celles du stade post-récolte. Chaque moitié de cercle se sous-divise davantage pour indiquer si la composante traite de
a. la pré-production (planification, politiques et institutions)
b. la production
c. la manutention post-récolte
d. la transformation, la commercialisation et la distribution.
Chacune des vingt-six composantes est susceptible d'être d'une grande importance parce que les décisions prises ou les actions effectuées à ce point-là peuvent influencer la production, la productivité, la qualité ou les coûts du produit au même point ou plus loin dans la filière.
Cependant, certaines des vingt-six composantes peuvent ne pas être pertinentes pour un produit donné. Parfois, une culture produite dans une zone géographique particulière peut avoir une filière commerciale très raccourcie qui se passe de certaines étapes telles que le triage, le conditionnement ou le stockage. Par exemple, les tomates de qualité industrielle peuvent aller directement du champs de l'agriculteur à l'usine de transformation.
Figure 3.1: Principales composantes pour l'évaluation d'une filière agro-alimentaire
Les composantes qui ne seront peut-être pas applicables à toutes les cultures comprennent celles du traitement pré-récolte (composante 10), des retards (composante 19), des autres opérations (composante 20), de la transformation (composante 21) et des exportations (composante 25). Les autre composantes devraient pouvoir s'appliquer à pratiquement toutes les filières alimentaires. Par contre, on s'attend à ce que les chercheurs dans le domaine d'un produit spécifique dans un pays particulier puissent identifier plus de vingt-six composantes pertinentes. Les vingt-six composantes identifiées ici sont indicatives; elles ne sont pas exhaustives.
Le reste du chapitre consiste en une brève description de chacune des vingt-six composantes. Pour chacune, on décrit l'importance de la composante et le genre d'informations à collecter. L'analyse de chaque composante qui s'avère pertinente à une filière donnée permettra de bien comprendre ce qui se passe à chaque point dans la filière, ainsi que comment la production, la productivité, la qualité ou les coûts du produit peuvent être influencés.
Des exemples de questionnaires sont fournis dans l'Annexe 1; ils sont destinés aux chercheurs qui s'intéressent à l'élaboration de formulaires pour la collecte des informations pour une ou plusieurs composantes. Il convient de signaler que ces questionnaires sont de nature générales et que l'on ne doit s'en servir qu'à titre de référence. Chaque questionnaire doit être modifié en fonction des besoins spécifiques du pays, du produit, de la zone géographique, et des intérêts spécifiques du chercheur et de l'institution qui est représentée.
En élaborant tout questionnaire, le chercheur doit disposer d'une compréhension claire du genre de résultats voulus (tableaux, graphiques, paragraphes descriptifs, etc.) et de comment les informations seront présentées et utilisées. Ce n'est qu'après avoir bien compris QUELLES informations sont nécessaires et COMMENT elles seront présentées que le chercheur devra élaborer le questionnaire afin d'arriver aux résultats voulus. C'est uniquement de cette manière-ci que des informations utiles seront rassemblées, évitant ainsi les pertes de temps et d'argent.
L'importance de l'agriculture et de l'élevage dans l'économie nationale varie selon le rôle que chacun joue dans le régime national, selon leurs valeurs nutritionnelles, et selon leurs capacités de gagner des devises étrangères. Les cultures et le bétail consommés à l'intérieur d'un pays ou destinés à l'exportation sont susceptibles d'être classés depuis les plus importants jusqu'aux moins importants, soit selon les quantités produites, importées ou exportées, soit selon les valeurs économiques respectives de ces quantités.
Le but de cette composante est la documentation de l'importance relative dans le cadre de l'économie national du produit étudié. Plus le produit est important, plus il est probable qu'on le prenne en considération au cours de la prise des décisions et, par conséquent, qu'il reçoive des allocations plus importantes de ressources. Les produits de faible volume et de faibles valeurs ont moins de possibilités d'être munis d'une infrastructure et des services nécessaires pour opérer avec efficacité.
L'importance relative du produit est susceptible d'être déterminée au moyen de l'analyse de la production, des importations, des exportations, et des plans de développement aux niveaux national et régional.
Des questions spécifiques peuvent se rapporter aux domaines suivants:*
a. Quantités et valeurs par année de la production nationale et/ou régionale.b. Superficie totale récoltée.
c. Volumes et valeurs des variétés/types cultivés.
d. Quantités et valeurs du produit importés et exportés.
e. Importance relative du produit dans le plan de développement national.
f. Projets en cours ou prévus ou plans qui influenceront la production et la commercialisation du produit.
g. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 01.
Lorsque le secteur public établit des politiques gouvernementales pour le secteur agricole, normalement les objectifs s'orientent vers l'augmentation de la production, l'augmentation des revenus de l'agriculteur, et la réduction des coûts du consommateur. En général, le but en est d'améliorer le bien-être du peuple aux niveaux rural et urbain.
Puisque les décisions politiques se basent souvent sur des informations partiales ou incomplètes, les politiques du secteur public ont parfois un impact négatif sur certaines groupes sociales ou sur l'économie globale. C'est bien le cas quand le gouvernement encourage la production sans considérer le marché réel du produit, ce qui réduit les revenus des fermiers en créant des surplus. Les politiques de prix peuvent aboutir à des réductions de production - par exemple, fixer les prix de vente en détail du lait près du niveau des coûts de production, ou à des niveaux inférieurs à ces coûts, est susceptible de réduire le nombre de vaches laitières et d'augmenter des importations de lait en poudre peu cher. Bien que le consommateur puisse bénéficier de prix réduits, le produit risque d'être de qualité inférieure, et l'économie national peut perdre des devises. En d'autres cas, l'exécution d'une politique particulière peut même aboutir à des pertes post-récolte plus élevées ou introduire des inefficacités dans la filière alimentaire. Par exemple, la décision de la part du gouvernement d'entreprendre la commercialisation de produits périssables entraîne d'habitude des pertes alimentaires considérables qui sont imputables aux bas niveaux d'efficacité et à la mauvaise gestion des lieux de stockage. Par contre, la réduction des impôts de l'agriculteur peut stimuler la production.
En analysant les politiques du secteur public à l'égard des filières agro-alimentaires, il est essentiel d'identifier celles qui influencent de façon positive et négative la production, les prix, les revenus, et la qualité du produit.
Les questions à poser peuvent comprendre les suivantes:*
a. Quelles politiques spécifiques ou quels groupes de politiques influencent la production, les prix et la qualité du produit?b. Quelles politiques influencent le système intérieur de commercialisation?
c. Quelles politiques influencent les importations et/ou les exportations du produit?
d. Quelles politiques influencent les modes de consommation?
e. Quelles taxes représentent des facteurs encourageants ou décourageants pour la production ou la commercialisation?
f. Quelles institutions sont impliquées dans la détermination des politiques identifiées?
g. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 02
Dans tous les pays, il y a bon nombre d'institutions des secteurs public et privé qui poursuivent des activités ayant un impact sur les pertes pré- et post-récolte du bétail et de cultures. L'efficacité de la production globale et du système de commercialisation est souvent déterminée par l'efficacité de ces institutions et des services qu'elles fournissent.
Etant la diversité des institutions, leur complexité interne et leur tendance à limiter leurs activités à des domaines spécialisés, il y a normalement un manque de coordination et de communication entre elles. Par conséquent, le personnel d'une seule institution donnée aura tendance à ne pas comprendre à fond la totalité d'une filière agro-alimentaire.
Le but de cette composante est l'identification des principales institutions impliquées dans les aspects pré- et post-récolte de la filière étudiée, ainsi que la génération des données de base nécessaires pour répondre aux questions suivantes:*
a. Quelles institutions sont impliquées dans des actions qui auront un impact sur la production, la transformation et la commercialisation du produit ou du groupe de produits étudiés?b. Quelles fonctions, quels services ou quelles autres actions sont entrepris par les institutions respective qui pourraient influencer la quantité, la qualité, et le prix du produit en question?
c. Pourquoi est-ce qu'on les entreprend?
d. A quel point dans la filière est-ce que ces actions se situent?
e. Quand est-ce qu'on les entreprend?
f. Comment est-ce qu'on les entreprend?
g. A l'aide de quelles ressources est-ce qu'on les entreprend?
- humaines?
- financières?
- physiques?h. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 03.
Souvent, la productivité et la qualité du produit sont en fonction des services rendus disponibles par des institutions du secteur public et/ou privé. Cela s'avère être le cas encore plus souvent lorsqu'il s'agit des petits agriculteurs qui ont accès limité aux ressources. Si les services d'appui (appui technique, information, crédit, intrants agricoles, et autres) sont adéquats, les rendements et la qualité du produit auront tendance à être hauts. Quand les services sont mauvais ou quand il n'y en a pas, les rendements et la qualité du produit auront tendance à être bas.
Dans cette composante, les services d'appui Identifiés dans la Composante 03 seront décrits et évalués, dans le but de déterminer leur impact positif ou négatif sur la production, la manutention post-récolte, et la commercialisation du produit étudié.
Les types de service à considérer comprennent:
- la construction et l'entretien dès routes de la ferme au marché,
- la génération et le transfert de la technologie,
- la disponibilité du matériel de semis,
- la disponibilité des informations pour la prise de décisions,
- la disponibilité du crédit et comment y accéder,
- la disponibilité des intrants agricoles et comment y accéder,
- la disponibilité des véhicules pour le transport du produit,
- la disponibilité de l'appui technique,
- la disponibilité du matériel pour la manutention post-récolte,
- et d'autres.
Pour chaque catégorie de service' il faudrait poser des questions sur:*
a. La fréquence et la qualité des services.b. La difficulté d'accès aux services par les participants.
c. L'opportunité des services.
d. La concurrence entre les institutions et la répétition inutile des efforts.
e. Les opinions de ceux qui utilisent les services.
f. L'impact des services sur la production, la récolte, la manutention post-récolte, et la distribution.
g. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 04.
Dans les pays en vole de développement, l'élevage et l'agriculture se pratiquent souvent sur de très petites parcelles de terre. A titre d'exemple, les fruits peuvent se produire dans des vergers consistant de très peu d'arbres. Parfois, seuls les surplus se commercialisent. On peut maintenir quelques têtes de bétail comme moyen de faire des économies. Le résultat de ces pratiques de production, c'est que bon nombre de produits se commercialisent en très petits volumes caractérisés par une large gamme de qualités. Si l'on fait appel aux technologies modernes, les coûts par unité de production sont susceptibles d'être fort élevés et les revenus nets des fermiers fort bas.
Un des moyens disponibles à l'agriculteur de faire face à cette situation en essayant d'augmenter les revenus économiques nets, c'est l'organisation en groupements, en associations et en coopératives. L'assemblage de volumes relativement grands d'un produit particulier par un groupe d'agriculteurs peut créer des économies d'échelle et aboutir à l'amélioration de la manutention post-récolte, et, par conséquent, à des produits de meilleure qualité, à des prix plus élevés et à des revenus nets augmentés.
Il faut bien des années pour organiser et développer des groupements efficaces d'agriculteurs capables de fournir des services efficaces à leurs membres. Entretemps, le fait que ces organisations n'existent pas encore ou qu'elles sont toujours faibles est susceptible d'entraver sérieusement le développement. Il faut identifier les organisations agricoles qui existent et évaluer leurs forts et leurs faibles respectifs.
Les types d'information à rassembler devraient comprendre:*
a. Les noms des organisations agricoles ayant des membres responsables engagés dans la production, la manutention et/ou la commercialisation du produit étudié.b. La qualité d'administration et de gestion de l'organisation.
c. Le niveau de participation des membres.
d. Les types, la fréquence et la qualité des services offerts.
e. Les types de produits dont l'organisation s'occupe.
f. Les expériences de l'organisation en matière de production, de commercialisation et de transformation.
g. La disponibilité des ressources humaines, financières et physiques.
h. Autres à déterminer.
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 05.
Les ressources naturelles et l'environnement de la zone de production influencent non seulement la quantité des rendements mais aussi la qualité du produit et le moment de sa maturité. Trop de pluie ou trop peu, des températures trop élevées ou trop basses, des vents fort, des pentes fortes, ou d'autres facteurs environnementaux négatifs, peuvent avoir un impact significatif sur la quantité et la qualité du produit agricole.
Puisque normalement la qualité du produit n'est pas susceptible d'être améliorée après la récolte, il importe d'initier le processus post-récolte avec un produit de la plus haute qualité possible. Si les rendements faibles et/ou de mauvaise qualité sont imputables à des conditions environnementales précises, il est important d'identifier ces contraintes le plus tôt possible. Cala servira à assurer l'allocation plus efficace des ressources, aussi bien qu'à réduire les risques de construire des routes ou d'autres éléments de l'infrastructure qui ne seraient pas utilisés suffisament par la suite. Le but en est d'éviter les coûts inutiles qui réduisent la compétitivité du produit.
Certains pays ou certaines régions d'un pays peuvent présenter des avantages comparatifs sur d'autres grâce à leurs conditions environnementales. C'est le cas du Chili et de la Nouvelle Zélande qui ont la possibilité de produire des fruits et des légumes pendant l'hiver en Europe et en Amérique du Nord.
Les types d'information pertinents à la zone géographique de production comprennent:
a. Les conditions et la fertilité des sols.
b. La pluviosité et la distribution des pluies.
c. Les périodes de sécheresse.
d. Le détrempement des champs.
e. Les dangers d'inondation pendant la saison de croissance.
f. Les risques de dégâts causés par les vents forts.
g. L'humidité relative moyenne.
h. Les températures (hautes, moyennes, basses).
i. La pente des terrains.
j. L'altitude.
k. Les avantages comparatifs de l'environnement pour ce qui concerne les marchés éventuels.
l. Autres à déterminer.** Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 06.
Pour s'assurer d'un produit de qualité, il faut avoir accès à de bons matériaux génétiques (semences, plants, tubercules, bétail) au niveau de la ferme. Lorsque les fermiers ne peuvent pas obtenir des matériaux génétiques de bonne qualité, ils ont tendance à Utiliser ce qui est disponible. Ces pratiques aboutissent souvent à la production de cultures d'une qualité fondamentalement inférieure, ou bien à la production d'une espèce qui ne convient pas du tout au marché. L'usage de bons matériaux génétiques peut engendrer une productivité augmentée et des revenus nets plus élevés pour les agriculteurs et les intermédiaires.
Les sources de semences et de matériaux génétiques devraient s'identifier pour que les évaluateurs puissent déterminer si la quantité ou la qualité constitue une contrainte à la production. Si l'on détermine que les semences et les matériaux génétiques constituent une contrainte sérieuse, il y aura peut-être besoin d'améliorer les sources ou les systèmes de livraison, ou faire des recherches pour développer des matériaux de semis améliorés.
Le genre d'informations à rassembler dans cette composante est relié aux domaines suivants:*
a. Les sources de semences, de matériaux de semis ou de bétail.b. Des semences et des matériaux de semis exempts de ravageurs et de maladies.
c. L'accès de l'agriculteur à des semences et aux matériaux génétiques.
d. La qualité globale des semences et de matériaux génétiques.
e. Les opinions des agents de vulgarisation pour ce qui concerne les semences et les matériaux génétiques.
f. Le rôle du gouvernement et son efficacité dans l'approvisionnement en semences et matériaux génétiques.
g. Les coûts aux agriculteurs des semences et des matériaux génétiques.
h. Les avantages de semences alternatives et de matériaux de semis alternatifs.
i. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 07.
Puisque normalement la qualité du produit ne peut pas s'améliorer après le stade de la production, il est nécessaire de stimuler et de former les agriculteurs Pour qu'ils produisent la meilleure qualité dont ils sont capables. L'une des principales causes des produits de mauvaise qualité est les mauvaises techniques culturales des agriculteurs. Dans bon nombre de cas, les mauvaises techniques culturales ne sont que le reflet des efforts de l'agriculteur pour minimiser les risques et les intrants agricoles' Par exemple, si le marché est incertain, l'agriculteur peut réduire ses coûts de production force de ne pas utiliser certains produits chimiques ou d'autres intrants agricoles, En d'autres circonstances, les mauvaise techniques culturales peuvent être tout simplement le résultat d'un manque d'informations ou de technologies appropriées.
Les évaluateurs d'une filière agro-alimentaire doivent identifier et décrire les techniques culturales utilisées typiquement par la plupart des agriculteurs, et déterminer comment elles influencent la qualité et la productivité du produit.
Les types d'information à considérer sont:*
a. La motivation des agriculteurs en choisissant la culture.b. La source et la qualité des semences, de matériaux de semis ou du bétail.
c. Le choix de système cultural utilisé.
d. Les techniques culturales pour ce qui concerne:
- la préparation du sol,
- les techniques de semis,
- l'application des engrais,
- l'irrigation,
- l'emploi de la main-d'oeuvre,
- l'emploi des machines,
- le contrôle des mauvaise herbes,
- le contrôle des ravageurs,
- le contrôlé des maladies,
- le taillage,
- le contrôle de la lumière,
- autres.e. Les techniques de récolte et les outils utilisés,
f. Les pratiques de manutention post-récolte.
g. Le processus de prendre des décisions concernant la récolte et la commercialisation du produit.
h. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 08.
La plupart des cultures sont affligées par les ravageurs et les maladies à certains points dans la filière alimentaire, que ce soit avant la récolte ou au cours de la période post-récolte. Quelquefois les attaques des ravageurs et des maladies n'ont pas de conséquences économiques significatives, mais parfois elles causent tant de dégâts que la rentabilité du produit se trouve influencée. Il y a des occasions où la présence des ravageurs et des maladies peuvent même être la cause d'une période de quarantaine, ce qui empêche le produit de passer par les frontières du pays, réduisant ainsi le potentiel du produit à faire entrer des devises étrangères.
Le but de cette composante est d'identifier les ravageurs et les maladies qui influencent la culture étudiée et de déterminer s'ils constituent, actuellement ou à l'avenir, des risques de pertes économiques ou de quarantaines éventuelles.
Les types d'information à considérer sont:*
a. L'identification, par ordre d'importance, de tous les ravageurs et de toutes les maladies d'une importance économique susceptible d'influencer la productivité et/ou la qualité du produit.b. L'identification, par pays, des ravageurs et des maladies qui constituent des risques de quarantaines éventuelles.
c. L'identification et l'analyse ou la description des types de dégâts infligés sur le produit par chaque ravageur ou maladie, par rapport à:
- la quantité,
- la qualité
- la valeur,
- la demande du consommateur.d. L'identification et l'analyse des coûts et des méthodes alternatives de contrôle (pré- et post-récolte) de chaque ravageur et/ou maladie.
e. L'identification des contraintes éventuelles posées au marché par les contrôles chimiques (résidus toxiques).
f. L'identification des contraintes éventuelles influençant l'introduction d'un programme efficace de contrôle.
g. La description d'activités ou de projets, en cours ou prévus, pour faire face aux contraintes.
h. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 09.
Les traitements pré-récolte, physiques ou chimiques, peuvent avoir un impact favorable ou défavorable sur la qualité post-récolte. Les traitements peuvent comprendre, des opérations telles que les suivantes:
a. Le rassemblement des feuilles de choufleur autour de la pomme avant la récolte pour empêcher le jaunissement.b. La torsion du chou (90 degrés) avant la récolte afin de casser les racines et faire faner le chou - par la suite, les feuilles à l'extérieur se resserrent protégeant mieux le chou au cours de la période post-récolte,
c. L'emballage des fruits pendant qu'ils sont toujours à l'arbre, e.g., les pommes, les caramboles et les bananes peuvent être emballées en, papier ou en plastique pour les garder contre des attaques d'oiseaux, de drosophiles et d'autres ravageurs ou pour améliorer la couleur du fruit ou l'aider à mûrir.
d. Le traitement chimique dans les champs pour augmenter la durée de stockage pendant la période post-récolte ou faciliter la commercialisation, e.g., l'application de produits qui empêchent les pommes de terre de germer, ou de l'éthéral pour faire rougir davantage les pommes.
Dans certains cas, l'application des produits chimiques peut laisser des résidus post-récolte qui créent des contraintes au cours de la commercialisation.
Tout traitement physique ou chimique avant la récolte qui est susceptible d'influencer la qualité post-récolte du produit étudiée devrait être identifié.
Les informations à rassembler comprennent:*
a. L'identification et la description des traitements physiques ou chimiques appliqués au produit étudié,b. La description de, pourquoi, quand, et où chaque action a lieu.
c. L'identification du genre de participant qui fait l'action.
d. La description de l'impact de l'action sur:
- la quantité de production,
- la qualité de production,
- la durée de stockage,
- les possibilités de commercialisation,
- le prix du produit.e. L'identification d'éventuels traitements alternatifs.
f. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 10.
Partout dans le monde, l'agriculture une entreprise bien risquée. Pour le petit agriculteur qui produit des cultures horticoles, elle est particulièrement dangereuse. Si ses efforts pour gagner des revenus suffisants ne sont pas couronnés de succès, sa famille en ressentira des effets directs à l'égard non seulement de comment ils vont continuer à gagner la vie, mais aussi dans les domaines de la nutrition, de la santé et de l'éducation. S'il n'y a pas d'encouragements pour le petit agriculteur, ses enfants, et peut-être lui-même, se trouveront dans la nécessité de partir à la recherche d'une meilleure vie dans les agglomérations urbaines.
Le petit producteur de cultures horticoles est très conscient des prix, et il tentera de minimiser les risques, surtout quand les marchés sont incertains. Or, la minimisation des risques a un impact sur la qualité et la quantité des produits. Par exemple, si le producteur réduit ses coûts en limitant l'emploi des engrais, il peut réduire ses rendements et influencer négativement la taille ou la saveur de ses produits. Les coûts de pré-production et de production varient énormément selon les dimensions et le genre de l'exploitation.
Pour toute filière, une analyse complète devrait prendre en considération les intrants agricoles, la main-d'oeuvre, le matériel, les intrants gestionnaires, et les rapports qui existent entre eux. Par exemple, celui qui pratique l'agriculture organique fait des économies dans le domaine du coût des intrants chimiques, mais au prix de coûts élevés dans les domaines de la main-d'oeuvre et de la gestion. Une analyse de tous les coûts de pré-production et de production permet de mieux comprendre les causes possibles des rendements faibles et/ou de la mauvaise qualité des produits. Une telle analyse peut démontrer également les avantages et les désavantages économiques de l'utilisation de divers intrants et de diverses stratégies de production.
Les types d'information à rassembler comprennent:*
a. L'établissement d'hypothèses au sujet des dimensions et des opérations d'une exploitation agricole typique.b. L'identification de toutes les formes de coûts de pré-production et de production.
c. La quantification des coûts de pré-production et de production d'un groupe représentatif de producteurs.
d. La comparaison des coûts de pré-production et de production recommandés par le technicien avec ceux qui sont encourus en réalité par le producteur.
e. L'analyse des avantages et des d'avantages de l'utilisation de chaque type d'intrant.
f. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 11.
Le moment et la façon de récolter un produit (ou d'abbattre un animal) influencent sa durée de vie post-récolte et le niveau de revenus économiques. La durée de vie post-récolte d'un produit qui se récolte trop tôt ou trop tard, ou qui est endommagé par de mauvaises techniques ou de mauvais outils, sera raccourcie. Des pentes fortes dans la zone de production peuvent rendre la situation encore plus difficile en augmentant les risques des ouvriers aussi bien que les coûts de main-d'oeuvre et les dégâts subis par le produit. Des conditions socio-économiques qui permettent ou qui contribuent au vol des aliments sont des facteurs qui peuvent entrer en jeu aussi. Par exemple, là où le vol des produits alimentaires est commun, les agriculteurs récoltent leurs produits avant que les fruits n'atteignent un stade convenable de maturité. C'est une pratique qui nuit à la qualité, la quantité et/ou le prix du produit.
Les techniques utilisées pour récolter le produit (ou pour abbattre un animal) sont susceptibles d'identification et de description. On peut décrire l'impact des techniques de récolte sur les possibilités de commercialisation.
Les informations à rassembler devraient couvrir les aspects suivants:*
a. L'identification de ceux qui font la récolte.b. La description de ce qui se passe vraiment au cours de la récolte.
c. L'explication de pourquoi la récolte se fait de telle manière.
d. L'identification du moment où la récolte a lieu - saison de l'année et heure de la journée.
e. L'évaluation de comment les techniques de récolte peuvent influencer la quantité et la qualité du produit à commercialiser.
f. La détermination des rapports qui existent entre les techniques de récolte et les pertes post-récolte.
g. L'identification de méthodes alternatives pour améliorer les techniques de récolte.
h. L'identification et la description des outils de récolte et de leurs aspects positifs et négatifs.
i. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 12.
+ Dans ce cas-ci, la composante récolte comprend aussi l'abbattage des animaux.
Le sélectionnement, le triage, le classement et le contrôle sont des termes dont les significations s'apparentent étroitement. Dans chacune des opérations, l'objectif en est la catégorisation du produit de telle manière qu'il réponde aux besoins des intermédiaires et/ou aux consommateurs visés. Dans bien des pays en voie de développement, les consommateurs s'occupent beaucoup plus du prix que de la qualité. Sous ces circonstances, le triage ou le classement peuvent se réduire au minimum, de sorte que l'observateur inexpérimenté ne soit même pas conscient de leur existence. Cependant, même dans les pays à revenus réduits, les consommateurs ont des standards minimaux, et les systèmes de commercialisation se sont évolués pendant longtemps pour répondre à ces exigences. Il faut étudier soigneusement les procédés et les méthodes employés dans le système traditionnel de commercialisation afin de satisfaire à la demande du consommateur, e.g., la transformation partielle au marché (écosser les pois, peler, trancher et mettre en sac les fruits, etc.). De même, il importe de comprendre les stratégies de commercialisation adoptées par les grossistes ou les détaillants. Par exemple, afin de minimiser leurs pertes post-récolte, les marchands peuvent mélanger ensemble des produits de tailles ou de qualités différentes et les vendre aux consommateurs par piles ou par bottes.
Dans les pays plus développés, des revenus plus importants permettent aux consommateurs de demander des produits de meilleure qualité. Par conséquent; on consacre plus d'attention et plus d'argent aux opérations de sélectionnement, de triage et de classement.
Dans certains cas, les acheteurs (intérieurs ou extérieurs) envolent des inspecteurs pour s'assurer que les produits correspondent aux standards exigés. C'est très commun chez les japonais, par exemple, lorsqu'ils achètent des fruits en Asie du Sud-Est. Dans ce cas-là, ils contrôlent les fruits pour être sûrs que les fruits sont libres de toute cause de quarantaine aussi bien que pour s'assurer de la haute qualité demandée par le consommateur au Japon. Les USA ont des contrôles similaires effectués par leur Service de Contrôle Sanitaire des Animaux et des Plantes (APHIS) dans les pays qui demandent l'inspection au préalable.
Plus il y a de sélectionnement, de triage, de classement et de contrôle, plus les coûts du produit sont élevés au niveau du consommateur. Etant donné les standards élevés des marchés d'exportation, de forts pourcentages du produit sont rejetés avant l'expédition. Les produits de qualité moins élevée se vendent alors sur le marché intérieur, ou bien on les donnent à manger au bétail, ce qui représente une perte post-récolte.
Cette composante identifie les points dans la filière où le sélectionnement, le triage, le classement et le contrôle ont lieu, en décrivant ce qui se passe. Les types d'informations à rassembler devraient comprendre:*
a. L'identification des points dans la filière où une forme de sélectionnement, de triage, de classement ou de contrôle a lieu.b. La description des actions effectuées à chaque point.
c. L'identification de qui est responsable de chaque action.
d. L'identification du moment où chaque action se fait.
e. La description du lieu où chaque action se fait.
f. L'analyse de pourquoi l'action se fait de telle manière.
g. L'identification des outils, des équipement, du matériel, et de la main-d'oeuvre utilisés pour effectuer l'action.
h. L'identification des critères utilisés pour effectuer les actions.
i. La description des rapports qui existent entre les actions respectives et les exigences du marché.
j. L'indication de l'importance des pertes post-récolte à divers points dans la filière. (II est relativement facile de quantifier le volume des pertes au cours du sélectionnement, du triage, du classement, et du contrôle en analysant les quantités de chaque grade/taille et les volumes jetés à la fin des opération au cours d'une période spécifique.)
k. Autres à déterminer.
*Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 13.
Fréquemment, au stade de la période post-récolte, on applique des traitements chimiques et/ou physiques aux cultures horticoles afin de prolonger la de vie du produit ou de mieux attirer l'attention du consommateur. A titre d'exemple, le carbonate de calcium s'applique à la tige du chou pour éviter qu'elle ne pourrisse, le gaz éthylène peut être employé pour faire mûrir les bananes, ou le Dithane peut s'appliquer aux racines alimentaires pour combattre les champignons. Dans le cas du traitement anti-champignon, le produit chimique peut s'appliquer au moment où le produit se lave.
Les traitements physiques comprennent des opérations telles que le préstockage des pommes de terre dans les champs, le lavage des racines alimentaires, le cirage des agrumes, et l'ensachage.
Les types de traitements chimiques et physiques appliqués au cours de la période post-récolte devront être identifiés et décrits. Les informations à rassembler devraient comprendre les suivantes:*
a. L'identification des traitements physiques et chimiques appliqués.b. L'identification du but de chaque type de traitement et la description de l'effet du traitement sur le produit.
c. L'identification du moment et du point dans la filière où le traitement se fait.
d. La description de comment le traitement est effectué et de ce qu'on fait vraiment au produit.
e. L'identification de qui effectue le traitement.
f. L'identification et la description des outils, des équipements, du matériel et de la main-d'oeuvre utilisés au cours du traitement.
g. Identification des coûts de chaque traitement en temps et en argent.
h. L'identification de l'impact éventuel du traitement sur le marché (quelle sera la réaction des consommateurs?).
i. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 14.
Le conditionnement protège le produit au cours de la manutention post-récolte et divise le produit en des unités plus maniables. De plus, il améliore la présentation du produit afin de le rendre plus acceptable aux intermédiaires et aux consommateurs. Le conditionnement est une nécessité pour presque toutes les sortes de produits. En général: Plus le produit est périssable, plus la qualité du paquet est importante, et plus le marché est sophistiqué, plus la présentation du paquet est importante.
Les caractéristiques des matériaux de conditionnement, les méthodes de conditionnement, et les coûts pertinents doivent se déterminer. Les types d'informations devraient comprendre:*
a. L'identification des points dans la filière où le conditionnement a lieu.b. La détermination du but spécifique du conditionnement.
c. L'identification de qui fait le conditionnement et où le conditionnement a lieu.
d. La description de ce qu'on fait au produit au cours du processus de conditionnement et de comment il est effectué.
e. Les caractéristiques du paquet: dimensions, solidité, présentation, couleur, étiquette, disponibilité, coût.
f. Les spécifications minimales pour le conditionnement sur les marchés local et international.
g. Le nombre de réutilisations possibles du paquet et les procédés de recyclage.
h. Le propriétaire du paquet, si le paquet est susceptible de réutilisation.
i. Les coûts de main-d'oeuvre associés à l'utilisation du paquet.
j. Les informations sur la réutilisation du paquet.
k. Autres à déterminer.*
*Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 15.
Au moment de la récolte, la température des fruits et des légumes se rapproche de la température ambiante de l'air, qui peut s'élever jusqu'à 40 degrés celsius. D'ordinaire, à cette température, le taux de respiration du produit est extrêmement élevé. Plus le taux de respiration est élevé, plus la durée de vie post-récolte du produit est raccourcie.
Il est souvent souhaitable de récolter de bonne heure du matin pour bénéficier des températures moins élevées qui sont typiques à cette heure. Cependant, la récolte pendant la matinée ne s'avérera peut-être pas possible, ou bien les températures ne seront peut-être pas aussi basses qu'on aurait voulu. Le refroidissement rapide (prérefroidissement) du produit afin d'atteindre le plus vite possible la température recommandée de stockage est susceptible de prolonger la durée de vie post-récolte. Le prérefroidissement est particulièrement avantageux pour des produits extrêmement périssables, tels que les fraises et les légumes feuillus.
Le prérefroidissement ne se pratique pas typiquement dans la plupart des pays en voie de développement. La réfrigération pour le stockage à court terme aux ports, aux aéroports et aux dépôts commerciaux est beaucoup plus répandue. Cependant, la mauvaise administration et gestion de ces installations entraînent fréquemment des pertes post-récolte importantes. Les coûts d'opération des installations frigorifiques sont tellement élevés qu'elles finissent souvent par s'abandonner. Bien des intermédiaires préfèrent Utiliser des containers frigorifiques dont les coûts d'opération sont moins élevés et qui offrent l'avantage de la mobilité.
Les informations pertinentes au refroidissement qui devraient être rassemblées comprennent:*
a. L'identification du type de refroidissement effectué actuellement (prérefroidissement, stockage à court terme et à long terme)b. La description des installations, des méthodes et du matériel utilisés au cours du refroidissement.
c. L'identification des sites où le refroidissement est effectué.
d. L'identification de qui est responsable des installations de refroidissement.
e. La détermination de l'efficacité du système en termes de refroidissement des produits et de prolongement de leur durée de vie post-récolte.
f. L'analyse de la filière en termes de refroidissement: est-ce que le produit reste dans un milieu à température réglée jusqu'à l'arrivée au marché?
g. Les coûts d'opération et les bénéfices de chaque système de refroidissement.
h. La rentabilité de l'introduction des systèmes de refroidissement.
i. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 16.
Afin de stocker un produit et de bien maintenir sa qualité, il faut faire des efforts pour contrôler l'environnement de stockage En général, la température et l'humidité relative de l'air qui entoure le produit sont des facteurs d'une grande importance qui contribuent au maintien de la qualité du produit. Sous des conditions optimales de température et d'humidité relative, la durée de stockage s'étendra au maximum. Des concentrations d'oxygène, de gaz carbonique et d'éthylène peuvent avoir un impact sur la durée de vie du produit. Certaines combinaisons de ces gaz sont capables de stimuler le processus de maturation.
Une évaluation approfondie du stockage servira à identifier les périodes où le produit est stocké aussi bien que les conditions de stockage et les caractéristiques générales de l'environnement de stockage. Le stockage est censé avoir lieu lorsqu'on met le produit à dessein dans un lieu spécifique afin de le tenir à l'abri de conditions défavorables, où en attendant de le vendre.
Les informations à rassembler devraient comprendre:*
a. L'identification des points dans la filière post-récolte où le stockage a lieu.
b. La description des types de stockage et des raisons de stocker le produit.
c. Les caractéristiques de l'installation de stockage:- infrastructure et équipements (catégories et niveaux d'entretien),
- la gamme d'humidités relatives et les méthodes de contrôle,
- la gamme de températures et les méthodes de contrôle,
- les conditions atmosphériques de l'installation de stockage et les méthodes de contrôle,
- le danger de contamination par des substances toxiques,
- autresd. La durée normale de stockage du produit dans chaque catégorie de stockage.
e. Les propriétaires des installations de stockage.
f. Les personnes responsables des opérations de stockage.
g. Les techniques d'opération des installations de stockage.
h. Les types de dégâts subis par le produit subit au cours du stockage.
i. Les coûts ajoutés au prix du produit qui sont imputables au stockage.
j. La présence de ravageurs de stockage et les méthodes de contrôle.
k. Autres à déterminer.**Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 17.
Pour qu'un produit soit utile au consommateur, il faut qu'il arrive aux divers marchés en temps opportun. Au fur et à mesure que le produit passe à travers la filière, il sera transporté par des êtres humains, des bêtes, des avions, des bateaux, ou d'autres véhicules. A partir des exploitations les plus éloignées, il sera transporté bien des fois et par bien des moyens différents. A partir d'un point de collecte rural, il passera peut-être en véhicule motorisé à un marché en gros régional ou central; à partir de certaines fermes ou de centres de collecte, il est possible qu'on l'envole en avion, en train ou en bateau à des marchés à l'étranger. Chaque fois que le produit se transporte d'un endroit à un autre, il est sujet à la manutention, aux retards, aux vibrations, à la pression, enfin à toute une gamme de conditions qui sont susceptibles d'influencer de façon négative la qualité du produit et, par conséquent, ses possibilités de commercialisation.
Les types de transport utilisés et les points dans la filière post-récolte où on se sert du transport devraient être identifiés et décrits.
Les informations à rassembler devraient comprendre:*
a. L'identification des divers points dans la filière où le transport a lieu, aussi bien que les participants au transport et les méthodes utilisées.b. La description du processus de transport et des conditions au cours du transport: clôtures, températures, humidité relative, hauteur des piles, proximité du produit à une source de chaleur (e.g., moteurs, ventilateurs), heures de la journée et autres.
c. La distance (en kilomètres ou miles) et la durée (en heures, jours, minutes) du transport.
d. La description des types de dégâts occasionnés au cours du transport du produit, et les causes anticipées.
e. L'identification des coûts ajoutés à la valeur du produit qui résultent du transport à divers points dans la filière.
f. Autres à déterminer.
*Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 18.
Au fur et à mesure que, n'importe quel produit passe par la filière alimentaire vers sa destination finale - le consommateur - il subit des périodes d'attente et des retards. Par exemple, les, produits sont soumis à des périodes d'attente au cours du chargement et du déchargement, ou pour la documentation officiale aux frontières.
Les retards ont lieu lorsque les conditions ne permettent pas ou n'exigent pas l'exécution immédiate de l'étape suivante de la filière. Ce phénomène ne doit pas se confondre avec une opération de stockage ou de transformation.
Pendant qu'un produit subit une période d'attente ou un retard, il se peut qu'il soit influencé défavorablement par la température, l'humidité relative ou d'autres conditions atmosphériques. Le produit peut absorber des odeurs nocifs, être exposé à la lumière directe du soleil, ou influencé défavorablement d'une autre manière par dés conditions ou des circonstances passagères qui entraînent une réduction de la qualité du produit. Parfois les retards sont ides étapes normales dans la filière post-récolte, e.g., les tomates empilées au bord des champs qui attendent l'étape suivante (conditionnement, classement). En d'autres cas les retards sont imputables à des raisons socio-économique ou politiques, e.g., les douaniers peuvent retarder les produits dans un port ou à la frontière jusqu'à ce que les documents soient en ordre ou que certaines "taxes informelles" soient perçues.
Les informations à rassembler visent l'identification des points dans la filière où les attentes et les retards ont lieu et pourquoi. Elles devraient comprendre:*
a. Les points dans la filière où les périodes d'attente et les retards ont lieu.
b. Les caractéristiques de chaque retard:- cause du retard,
- personne ou chose responsable du retard,
- durée du retard,
- conditions environnementales au moment du retard.c. Les conditions normales du produit au moment du retard.
d. Les dégâts subis par le produit qui sont imputables au retard, et les causes des dégâts:- en termes de qualité,
- en termes de quantité.e. Des alternatives pour la réduction des retards ou des périodes d'attente
f. Autres à déterminer.** Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRE, Annexe 1, Composante 19.
Entre les points dans la filière représentées par la récolte et la consommation, le produit passe par une série d'étapes que le technologiste peut qualifier de procédés post-récolte, ou que l'économiste rural traitera peut-être de fonctions commerciales (stockage, transport, conditionnement, etc.). Puisqu'il n'est pas possible de énumérer toutes les opérations éventuelles qui pourraient se situer entre la récolte et la consommation, la large catégorie intitulée "autres opérations" doit jouer le rôle de fourre-tout.
Les opérations se subdivisent en deux types. Les principales opérations sont celles qui sont d'une importance considérable dans une filière donnée - par exemple, le préstockage des oignons dans les champs. Les opérations secondaires ont de l'importance aussi, mais à un moindre degré - par exemple, le procédé de mettre un produit dans un récipient au cours de la récolte, le déchargement du produit qu'on a mis dans ce récipient, le chargement d'un paquet sur un véhicule, ou le déchargement par la suite. Ces opérations secondaires se font vite d'habitude et à peu de frais, mais quelquefois elles peuvent jouer un rôle important dans l'augmentation ou la réduction des dégâts subis par un produit.
Cette composante identifie les opérations principales et secondaires qui sont suffisamment importantes pour influencer les pertes post-récolte dans la filière, mais qui ne sont pas traitées dans une autre partie de l'étude.
Le collecteur de données doit analyser le passage du produit depuis le point de la récolte jusqu'au point de la vente en détail, en signalant toutes les opérations qui ont lieu dans la filière ainsi que le point où elles ont lieu.
Les types d'informations à rassembler comprennent les suivants:*
a. L'identification des opérations spécifiques et des points dans la filière où elles ont lieu.b. La description de chaque opération.
c. L'identification de qui effectue l'opération, ainsi que du lieu et du moment où elle a lieu.
d. L'explication détaillée de pourquoi l'opération se fait de cette manière.
e. La détermination de l'impact que cette opération peut avoir sur la disponibilité et la qualité du produit.
f. L'évaluation des coûts que chaque opération ajoute à la valeur du produit.
g. Autres à déterminer.
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 20.
La transformation agro-alimentaire comprend toute opération, qui modifie de manière chimique et/ou physique le caractère du produit brut dans le but de prolonger sa durée de vie ou de le convertir en une forme qui se prête mieux à, la commercialisation. La transformation alimentaire tend à arrêter ou à retarder la dégradation du produit. La transformation ou la transformation partielle est un moyen utile de réduire les pertes post-récolte. La, transformation agro-alimentaire représente également une méthode de faciliter la vente de produits qui ne sont pas compétitifs autrement sur le marché des produits frais.
Les opérations de la transformation agro-alimentaire se poursuivent à de nombreuses échelles, e.g., la transformation sur place du maïs en farine au marché; la transformation des fruits en confiture en bonbons ou en conserve à la maison, la conservation le séchage et le conditionnement des légumes à domicile; et le traitement industriel à l'usine des fruits et légumes.
Cette composante identifiera toutes les sortes de transformation agro-alimentaire entreprises (ou potentielles) ainsi que leurs caractéristiques les plus pertinentes. Les types d'informations à rassembler comprennent:*
a. L'identification des types de transformation agro-alimentaire ou de transformation partielle du produit et des, points dans la filière où elles ont lieu.b. L'emplacement géographique des installations de transformation agro-alimentaire.
c. La description des procédures dont on se sert.
d. L'identification et la description du marché pour lequel le produit est transformé.
e. Les participants impliqués dans les procédés de transformation et leurs niveaux d'expertise.
f. Les dates quand la transformation a lieu.
g. Les coûts ajoutés et la valeur ajoutée du produit après transformation.
h. L'impact de la transformation sur les pertes post-récolte et les marchés.
- réduction des pertes,
- augmentation des revenus des agriculteurs
- bénéfices aux consommateurs.i. Les problèmes d'approvisionnement en matières premières.
j. Autres à déterminer.
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 21.
Il y a toute une gamme d'intermédiaires qui participent à la commercialisation d'un produit donné - par exemple, des marchands au niveau local, des grossistes, des détaillants et des exportateurs. On peut subdiviser ces catégories davantage selon des caractéristiques telles que l'importance de l'opération, le genre de produit commercialisé et le groupe de consommateurs desservi. Puisque les différents groupes de consommateurs demandent des niveaux différents de service, les fonctions et les caractéristiques des intermédiaires varient beaucoup.
Dans cette composante, il est nécessaire d'identifier les principaux types d'intermédiaires impliqués dans la commercialisation du produit étudié et décrire leurs opérations respectives à l'intérieur de la filière. Il faut décrire leurs caractéristiques afin de mieux comprendre le fonctionnement de la filière et pour identifier les facteurs qui sont susceptibles d'influencer la quantité, la qualité, et le prix du produit commercialisé.
Les types d'informations à rassembler comprennent:*
a. L'identification des principaux types d'intermédiaires.b. La description des principales fonctions de chaque type d'intermédiaire, ainsi que quand, où et comment les fonctions sont effectuées dans la filière.
c. L'évaluation des raisons pour lesquelles les fonctions actuelles s'effectuent de cette manière.
d. L'inventaire des équipements, du matériel, de l'infrastructure, et des autres ressources disponibles et/ou nécessaires pour la manutention et la commercialisation efficaces.
e. L'identification des différences de qualité, s'il y en a, du produit passant par les divers types d'intermédiaires, ainsi que les raisons pour ces différences.
f. Les défauts dans les opérations qui influencent la qualité du produit ou qui aboutissent à des pertes de quantités du produit.
g. La détermination des principaux facteurs influençant les coûts de commercialisation.
h. Autres à déterminer.
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 22.
L'aspect le plus important de toute filière agro-alimentaire est le prix de vente du produit. Quand les prix sont très bas, les producteurs peuvent ne se donner même pas la peine de faire la récolte. Ils labourent les champs sans récolter, ou ils laissent les fruits sur les arbres. C'est ce qui arrive quand les producteurs prévoient que les coûts ajoutés de récolte et de commercialisation seront supérieurs au prix de vente anticipé. Par contre, lorsque les prix sont élevés, les producteurs et les intermédiaires seront stimulés à utiliser des techniques pour maintenir la qualité et améliorer la présentation, même si cela couse cher.
Quand les prix sont élevés, certains consommateurs accepteront des produits d'une qualité inférieure à des prix réduits. Par contre, quand les prix sur le marché sont bas, les consommateurs insistent sur la haute qualité. Parfois, des niveaux élevés de pertes post-récolte sont entraînés indirectement par des prix bas sur le marché. Etre conscient des prix de marché est un moyen utile de se tenir à la page au sujet de l'offre de la demande et des causes éventuelles des pertes post-récolte.
Toujours est-il que les informations sur le marché comprennent davantage que les prix. Il est également important d'avoir accès à des informations fiables sur l'offre actuelle et à l'avenir, aussi bien que les tendances et les conditions de la demande de la part du consommateur.
Cette composante doit identifier les types et les sources de prix et d'informations sur le marché qui sont disponibles, ainsi que l'analyse de ces informations.
Les données à rassembler comprennent:*
a. Les informations disponibles sur les prix et les marchés:- types et sources d'informations disponibles,
- fréquence, fiabilité, et qualité des informations,
- périodes de temps et marchés étudiés,
- types d'analyses effectuées.b. La disponibilité des informations sur l'offre du produit:
- types et sources d'informations,
- fréquence, fiabilité, et qualité des informations.c. L'analyse des informations sur les prix/marchés:
- indices des prix saisonniers et périodes de prix hauts/bas,
- causes des fluctuations,
- rapports entre les prix, la quantité, la qualité et les pertes post-récolte.d. Autres à déterminer.
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 23.
La demande de produits frais et transformés varie énormément selon le pays et les groupes de consommateurs à l'intérieur de chaque pays. Les préférences particulières sont le résultat de facteurs aussi divers que les revenus, la saison, les usages, et la religion. Les consommateurs à revenus limités ont tendance à acheter des produits d'une qualité inférieure, étant donné leur intérêt à minimiser les coûts. D'habitude, les consommateurs à revenus élevés acceptent les prix élevés à condition que les produits soient de qualité supérieure. Au fur et à mesure que les heures de la ménagère prennent de la valeur, on constate une augmentation de la demande des produits tout préparés, tels que les aliments congelés ou en boîte de conserve. Les coutumes sociales et religieuses peuvent également être des facteurs importants dans la détermination du type et de la qualité des produits qui sont acceptés par les groupes de consommateurs - par exemple, la dinde au moment de la fête nationale de l'Action de Grâce et le jambon à Pâques dans le marché des États-Unis. Bon nombre de religions ont des spécifications pour la préparation des aliments qui précisent la qualité, les ingrédients et jusqu'au moment de la préparation.
En termes du produit étudié, il importe d'être conscient du niveau socio-économique ainsi que les préférences culturelles et religieuses du consommateur actuel et/ou éventuel.
Il faut tester au préalable les modifications d'une filière alimentaire, que ce soit pour réduire les pertes post-récolte, pour introduire une nouvelle technologie, ou pour modifier le conditionnement du produit, afin de déterminer si les modifications proposées seront acceptables ou non au consommateur du point de vue économique, culturel et/ou religieux.
Il est possible d'identifier les consommateurs, de les ranger dans des catégories, et de caractériser leurs préférences respectives à l'égard du produit.
Les types d'informations à chercher comprennent:*
a. L'identification des principaux marchés: aux niveaux international, régional et à l'intérieur du pays.b. L'identification des groupes de consommateurs dans chaque marché important: à revenus hauts, moyens et bas; groupes ethniques et groupes religieux.
c. L'identification des; préférences particulières pour ce qui concerne le produit en question: variété, taille, couleur, goût, texture, degré de maturité, rapport acidité/teneur en sucre mesuré en brix, qualité voulue, spécifications de conditionnement, nombre d'unités par paquet, et d'autres.
d. Autres à déterminer.
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 24.
Les pays en voie de développement s'occupent de plus en plus de l'exportation des produits agricoles non-traditionnels en tant que source des devises étrangères. Au fur et à mesure que la production destinée à l'exportation se développe, la concurrence entre ces pays pour les mêmes marchés se développe également. Afin d'exporter de façon efficace, il faut que le pays exportateur puisse concourir favorablement avec d'autres fournisseurs du point de vue de la quantité, de la qualité et de la continuité de l'offre. En d'autres termes, il faut qu'ils aient des avantages comparatifs et concurrentiels dans les domaines de la production et de la commercialisation d'un produit particulier destiné à un marché spécifique.
Afin de déterminer la rentabilité de l'exportation du produit en question, les types de données qu'on devrait rassembler comprennent:*
a. L'identification du produit spécifique ou de la variété à exporter.b. Les caractéristiques de la demande du produit spécifique dans chaque marché potentiel:
- pays de destination,- caractéristiques particulières du produit désirées par le pays importateur
(taille, poids, couleur, goût, texture, maturité, type de paquet, poids du paquet, etc.),- spécifications de quarantaine,
- préférences religieuses/culturelles/des prix,
- sources actuelles de l'offre à chaque marché,
- barrières douanières tarifaires et non-tarifaires,
- problèmes de transport vers les pays importateurs,
- problèmes éventuels de main-d'oeuvre (déchargement) des pays importateurs et d'autres contraintes,
- fiabilité des services de courtage/importation,
- forme sous la laquelle les paiements seront effectués.
c. Les caractéristiques de l'offre de la variété particulière:
- disponibilité du produit à long terme,- volume des exportations actuelles et éventuelles,
- capacité de répondre aux conditions de la demande (quantité, qualité, prix, caractéristiques du produit, transport),
- contraintes attribuables aux ravageurs et aux maladies,
- contraintes de manutention post-récolte,
- contraintes de l'infrastructure,
- capacité de concourir favorablement avec d'autres pays,
- d'autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 25.
Dans les systèmes de commercialisation du monde entier, de nombreux individus vendent, en gros et en détail, une large gamme de produits. On peut constater la vente de produits en corbeilles tressées, en sacs à engrais, en boites de carton neuves ou réutilisées, en caisses de bois faites à la main, en boîtes de carton ciré ou de polystyrène remplies de glace, ainsi que des produits vendus sans paquet quelconque. Le transport se fait au moyen d'êtres humains ou de bêtes de somme, en véhicules, en bateau, en avion, ou par d'autres moyens encore. La vive allure du marché peut désorienter l'observateur inexpérimenté.
Mais au coeur de ce chaos apparent, il existe une certaine structure basée sur le concept de la minimisation des coûts. Tout comme les producteurs font de leur mieux pour minimiser leurs coûts de production sous des conditions incertaines du marché, les intermédiaires impliqués dans le commerce ont tendance à minimiser leurs coûts de commercialisation. Ils font appel à toute une gamme de stratégies de commercialisation qui peuvent comprendre l'emballage des produits sur le terrain, la minimisation des investissements en matériaux de conditionnement, l'utilisation de transport public ou loué, ou l'utilisation au maximum des familles comme source de main-d'oeuvre.
Bien que les agents techniques et les consultants recommandent constamment "l'amélioration du conditionnement", "une meilleure infrastructure", "du nouveau matériel", et "des techniques améliorées", voulant contribuer de la sorte à l'amélioration de l'organisation et de l'efficacité du commerce, les intermédiaires sont souvent d'avis que ces suggestions ne sont pas rentables.
Afin de déterminer la rentabilité de l'introduction d'innovations dans la filière commerciale, il est nécessaire de se procurer les coûts réels de la manutention post-récolte et de la commercialisation.
Cette composante doit rassembler des informations permettant l'identification et la quantification des coûts de commercialisation, notamment, à titre d'exemple:*
a. Pour chaque type de participant (producteur, intermédiaire, coopérative, conseil de commercialisation, grossiste, détaillant, exportateur, etc.), l'identification de toutes les catégories de coûts de commercialisation qui surviennent entre la ferme et marché final.b. La quantification de tous les coûts de commercialisation, y compris ceux de tels éléments que: le transport, le conditionnement, la main-d'oeuvre, l'information, les communications, la documentation, etc.
c. Autres à déterminer.*
* Voir EXEMPLES DE QUESTIONNAIRES, Annexe 1, Composante 26.