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4.6.1 Pertes pendant la récolte, le séchage dans le champ, la mise en meules, le transport, le battage, le séchage et le nettoyage. Toutes ces pertes causées par dec agents biologiques doivent être converties en pertes de poids de matière sèche. Les autres pertes sont chiffrées sur la base du poids de matière ayant une teneur en eau de 14 pour cent.
Ces deux modes de présentation néssitent certains calculs qui peuvent induire en erreur lorsqu'on interprète les résultats, mais, si les pertes sont exprimées en pourntages (et non en poids ajustés) et si le principe de la présentation est clairement énoncé, il est possible de comparer les résultats obtenus avec d'autres évaluations chiffrées
Les pertes intervenant pendant la récolte, le séchage dans le champ et la mise en meules sont exprimées en pourntage du rendement. Le rendement correspond au rendement réel, c'est-à-dire à la quantité maximale de grain nettoyé, déduction faite des pertes étudiées. Les pertes intervenant pendant le battage et le nettoyage sont exprimées en pourcentage de la quantité de grain soumise à ces opérations.
Les pratiques des agriculteurs en ce qui concerne le moment de la récolte, la durée du séchage dans le champ et la mise en meules, influent sensiblement sur le taux des pertes. Les pertes en cours de moisson augmentent généralement dès que la récolte prend du retard par rapport à la date estimée comme idéale par l'agriculteur.
Les pertes survenant pendant le séchage dans le champ, le transport, le séchage au soleil et le nettoyage sont ordinairement faibles et les pertes encourues lors du battage dépendent énormément des méthodes employées et de l'époque de la récolte.
4.6.2 Pertes dues aux insectes et aux moisissures pendant l'entreposage au niveau du village et de l'exploitation. La perte de poids pendant l'entreposage doit toujours être calculée par rapport à la quantité en magasin au moment de l'évaluation. Il existe trois méthodes pour mesurer les pertes en cours d'entreposage, et d'autres sont en cours d'élaboration.
Avec la méthode du volume normalisé/poids, le poids sec d'un volume de grain est mesuré à l'aide d'une méthode normalisée au début de la période d'entreposage et comparé avec le poids sec de même volume de grain au bout d'un temps d'entreposage déterminé. Cette méthode repose sur le principe selon lequel les principaux ravageurs des entrepôts se développent à l'intérieur des grains. La forme des grains reste identique, de même que le volume qu'ils occupent, mais leur poids est moindre. Toutefois, certains insectes se nourrissent aussi à la surface du grain, ce qui peut influer sur le volume, de sorte qu'un même volume pourra contenir un plus grand nombre de grains, ce qui faussera les résultats.
Le poids sec d'un volume normalisé de grain dépend de sa teneur en eau et de la variété. Au début de la période d'entreposage, il faut donc établir une courbe type de poids de matière sèche d'un volume donné de grain pour toutes les variétés dont les pertes seront évaluées. C'est là une des difficultés majeures de cette méthode. Elle a cependant été employée avec succès, sans courbe de base, sous des climats très secs où la teneur en eau varie peu pendant l'entreposage.
La méthode du nombre/poids fait intervenir le dénombrement et le pesage des grains endommagés et sains d'un échantillon de 100 à I 000 grains. On compare le poids de l'échantillon endommagé avec celui d'un échantillon non endommagé. L'équation appliquée est la suivante:
pourntage de perte de poids =
où U = poids de la fraction saine de l'échantillon
N = nombre total de grains compris dans l'échantillon
Ua = poids moyen d'un grain non endommagé
D = poids de la fraction endommagée de l'échantillon
Il faut ajuster le pourntage de perte de poids pour qu'il corresponde à une teneur en eau de 14 pour cent du produit humide, à moins de mentionner la teneur en eau.
On peut aussi calculer le pourcentage de la perte de poids comme suit:
si Nu = nombre de grains non endommagés
Nd = nombre de grains endommagés
U + D = étant comme ci-dessus, on a
pourcentage de perte de poids=
Cette formule permet d'éviter le calcul du poids moyen d'un grain non endommagé.
La méthode présente les principaux inconvénients suivants:
En raison de ces sources d'erreur possibles, il peut arriver que l'on obtienne des chiffres négatifs de pertes de poids lorsque les niveaux d'infestation sont faibles.
La méthode de conversion des pourcentages des grains endommagés consiste à convertir le pourcentage de grains endommagés en perte de poids en le multipliant par un facteur qui est constant pour un type de produit donné. Cette méthode offre une fiabilité modérée et n'est utilisée que lorsqu'on ne peut pas appliquer les deux autres méthodes.
Avant de passer aux mesures de lutte, il est indispensable d'identifier le ravageur à combattre et de savoir en quoi il constitue une menace pour la denrée stockée.
Il est toujours préférable de prévenir une infestation plutôt que d'avoir à lutter contre une infestation qui a déjà pris de sérieuses proportions. Il faut connaître les sources d'infestation possibles afin de faire plus facilement, et pour un coût raisonnable, obstacle à la prolifération des ravageurs.
Selon le type de la structure d'entreposage, le produit sera plus ou moins exposé à l'attaque des ravageurs. De lui dépend également le moyen de lutte qui sera le plus économique. On trouvera dans la section 5.6 une brève description des installations de stockage.
Figure 5.1 Sources d'infestation possibles.
5.2.1 Perte de poids. Une fois installés dans une denrée, les insectes se nourrissent en permanence. Les estimations de la perte qui en résulte varient énormément selon la denrée, la localité et les techniques d'entreposage employées. Sous les tropiques, pour des céréales ou des légumes secs entreposés dans les conditions traditionnelles, il faut compter une perte de l'ordre de 10 à 30 pour cent sur un cycle complet d'entreposage.
5.2.2 Perte de qualité et de valeur marchande. Le produit infesté est contaminé par les déchets laissés par les insectes et a une teneur en poussière accrue. Les grains sont percés et souvent décolorés. Un mets préparé avec un aliment contaminé peut avoir une odeur ou un goût désagréable.
Sur les marchés traditionnels, les prix ne se ressentent relativement pas des dommages causés par les insectes. Mais dans les circuits centralisés de commercialisation et de distribution, les produits sont souvent soumis à un système de classification qui pénalise les produits infestés.
Les cultures d'exportation telles que le café, le cacao et les arachides doivent répondre à des normes de qualité particulièrement élevées.
5.2.3 Formation de moisissures en milieu mal ventilé. Les insectes, les moisissures et les grains eux-mêmes produisent une eau de respiration, libérée par le substrat d'hydrates de carbone. Dans une atmosphère humide, si l'air circule mal, les moisissures se développent et s'agglutinent rapidement causant ainsi de graves dommages.
5.2.4 Diminution de la faculté de germination des semences. Un dommage causé à l'embryon d'une semence empêchera généralement la germination; certains ravageurs s'attaquent de préférence au germe.
5.2.5 Perte de valeur nutritive. Si les ravageurs prélèvent le germe, il en résultera une réduction de la teneur en protéines du grain.
5.3.1 Survie. les insectes nuisibles sont capables de survivre d'une année sur l'autre dans diverses conditions:
- dans le chaume, le bambou ou le bois d'un crib traditionnel
- dans les fissures des murs d'un silo, d'un rumbu ou d'un entrepôt
- dans les vieux sacs et dans les bâches1;
Figure 5.2 Survie des insectes nuisibles.
- sous l'écorce des arbres
- dans un bois en décomposition
- dans les gousses des graines.
5.3.2 Infestation des produits frais. Ces produits peuvent être infestés par:
Quand les cultures mûrissent dans le champ, elles peuvent être infestées par des ravageurs des produits entreposés:
On peut considérablement atténuer la gravité des dommages causés dans les champs en jouant sur la variété et les façons culturales.
En milieu tropical humide, les conditions d'entreposage sont des plus propices au développement de nombreuses espèces de ravageurs. Avec une température de 27-30°C et une humidité relative de 70-90 pour cent, sur des substrats appropriés, les taux d'accroissement de la population des ravageurs peuvent être très élevés. Le charançon du riz (Sitophilus oryzae) peut par exemple se multiplier par 25 en un mois, le bruche du haricot (Callosobruchus maculatus) par 50 et le tribolium (Tribolium castaneum) par 70.
La concurrence d'espèces rivales, les prédateurs et les parasites peuvent freiner le développement des insectes nuisibles.
En milieu plus sec, le rythme de croissance des larves peut être sensiblement plus lent.
Dans les zones humides, on peut s'attendre à des problèmes de ravageurs tout au long de la campagne; dans la savane semi-aride, l'activité des ravageurs se ralentit généralement pendant la saison sèche.
A tous les niveaux de l'entreposage, on a le choix entre différentes méthodes de stockage:
- à l'échelon domestique
- denrées de subsistance
- à l'échelon de l'exploitation
- cultures de rapport
- à l'échelon de la collectivité
- objectif commercial
- à l'échelon national
- entreposage centralisé.
Le choix de la méthode dépendra d'un certain nombre de facteurs, notamment:
- l'échelle des opérations
- la valeur du produit
- les capitaux et les frais de fonctionnement
- les équipements et l'expertise disponibles
- les conditions climatiques
- les problèmes de ravageurs.
On trouvera ci-après une description sommaire de chaque type de structure et des techniques de lutte applicables dans chaque cas.
Les méthodes ainsi décrites ne doivent pas être prises pour des recommandations; elles tendent plutôt à suggérer une façon d'évaluer les différentes solutions qui peuvent se présenter face à une situation déterminée.
5.6.1 Cribs traditionnels. Ils se caractérisent par une circulation d'air plus faible que dans les modèles améliorés; le mais est souvent stocké en spathes, le sorgho et le mil en épis.
La culture doit rester à sécher dans le champ suffisamment longtemps pour éviter les moisissures. Les pertes causées à la culture dans le champ par les oiseaux, les rongeurs et par la verse peuvent être importantes, surtout dans les zones humides.
Le crib lui-même n'est pas à l'abri des rongeurs.
Les spathes (du mais) peuvent assurer une bonne protection contre les insectes dans le cas des variétés traditionnelles. Mais si l'on emploie un insecticide, la présence des spathes peut réduire son efficacité, ce qui porte à une contradiction; on utilise généralement des insecticides en poudre.
Dans un type de crib « clos » (en vannerie par exemple), l'insecticide peut être relativement rémanent, mais il est inutile d'envisager une seconde application, car l'insecticide pénètre mal.
Le coût de la structure est minime, mais sa durée risque d'être courte.
Figure 5.3 Cribs traditionnels.
5.6.2 Cribs améliorés. Bien aérés, ils permettent la récolte de produits à forte teneur en eau. (Une récolte précoce réduit les pertes dans le champ.)
Ils protègent les denrées contre les attaques des rongeurs.
L'aération élimine plus ou moins le problème des moisissures. On peut cependant observer une germination superficielle lorsque le degré d'hygrométrie est très élevé.
Etant donné la forte humidité du produit, il faut enlever les spathes, ce qui expose les grains à l'attaque des insectes; dans la plupart des localités, il faut appliquer un insecticide en poudre ou en aérosol.
Les insecticides initialement appliqués tendent à se décomposer rapidement, mais il est possible de refaire une application, au moins à l'extérieur. La pénétration vers l'intérieur s'en trouve améliorée.
Le coût est de faible à modéré, selon les matériaux choisis. La durée de vie dépendra des matériaux. Les dépenses renouvelables concernent le pesticide.
5.6.3 Silos. Structures (traditionnelles ou améliorées) non ventilées, pour le stockage en vrac des céréales.
Le produit doit être très sec au départ; dans les zones humides, le séchage artificiel s'impose.
Cette méthode permet d'éliminer les dégâts causés par les rongeurs.
Il y aura très probablement moisissure s'il se forme de la condensation; l'alternance quotidienne du chaud et du froid favorise le déplacement de l'humidité et la formation locale de croûtes qui peuvent s'étendre rapidement.
Pour surveiller la formation de ces croûtes. il faut inspecter fréquemment les silos et éventuellement créer une ventilation artificielle (solution non praticable en milieu rural) ou vider les silos et sécher de nouveau les denrées.
Dans les silos, il est relativement facile de lutter contre les insectes. Une structure bien faite peut être enfumée, puis fermée hermétiquement pour empécher une nouvelle infestation; les insecticides appliqués (par poudrage) peuvent se révéler relativement rémanents.
En raison de la faible humidité, les insectes se multiplient lentement.
Bien aménagés, les silos assurent une protection efficace; mal aménagés, On risque la perte rapide et totale de la récolte.
Les plus grands modèles exigent du matériel de manutention en vrac.
L'investissement nécessaire est élevé, parfois même très élevé, selon les matériaux utilisés. Les dépenses renouvelables afférentes au séchage peuvent également être très élevées et la collecte de matériaux combustibles au moment de la récolte exige beaucoup de main-d'uvre.
5.6.4 Entrepôts (et bâtiments pour l'entreposage des denrées en sacs en général). Requièrent un certain séchage initial des produits, mais avec plus de tolérance que les installations de stockage en vrac.
Ils offrent une bonne protection contre les rongeurs, et les denrées en sacs sont relativement à l'abri des ravageurs.
Si le produit est d'une certaine valeur, il peut être justifié de faire une fumigation et de prévenir une réinfestation. Les pulvérisations sont bien plus efficaces que dans les structures ventilées; les insecticides sont relativement rémanents.
Dans les entrepôts, la manutention n'exige pas nécessairement un matériel spécialisé.
Les rongeurs causent des pertes de produits alimentaires parce qu'ils consomment le grain, mais plus encore parce qu'ils polluent les denrées. Ils véhiculent aussi des maladies transmissibles à l'homme.
Trois espaces de rongeurs sont considérées comme les principaux ravageurs des produits entreposés:
Les rats deviennent très actifs le soir ou quand les locaux sont silencieux. Les rats noirs et les rats bruns empruntent toujours les mêmes itinéraires lorsqu'ils se déplacent entre le produit entreposé, le point d'eau et leurs lieux habituels de repos. Au bout d'un certain temps, ces itinéraires sont marqués de taches de graisse et sont faciles à repérer. Cette habitude laisse à penser que les rats évitent tout ce qui ne leur paraît pas familier (trappes ou aliments empoisonnés), surtout quand ces produits sont posés pour la première fois.
La présence de rats se remarque à divers indices:
5.7.1 Méthodes de lutte. Eliminer un seul rat d'une maison est tout autre chose que de venir à bout d'une multitude de rats dans un ensemble d'entrepôts. Pour imaginer des mesures de lutte efficaces et économiques, il importe de connaître le comportement des rats.
Le moyen le plus efficace est d'empêcher les rongeurs de pénétrer dans l'entrepôt. On peut y parvenir en rendant les bâtiments impénétrables aux rats, de préférence au moment de la construction, mais on peut aussi installer un tel dispositif après coup.
Les principales méthodes utilisées pour lutter contre une colonie de rats relèvent de l'une ou l'autre des catégories suivantes.
Méthodes mécaniques. La principale méthode mécanique consiste à poser des pièges. Les ratières sont préférables aux pièges à ressort et doivent être placées sur l'itinéraire suivi par les rats. On place une ratière à l'endroit voulu, en la laissant ouverte pendant plusieurs jours, sans appât et sans mécanisme, pour que les rats se familiarisent avec cette présence nouvelle; on y introduit ensuite comme appât un aliment qui attire le rat. Ce procédé obtient le maximum de résultats.
Méthodes chimiques. Le principal instrument de la lutte chimique est le poison, soit à dose unique, soit à dose multiple (poison chronique).
Dose unique. Le poison le plus couramment employé est le phosphore de zinc. Pour avoir des résultats certains, il faut procéder en deux étapes.
- Préappâtage. Les emplacements, les appâts et les récipients doivent être les mêmes que ceux qui seront utilisés pour le poison à l'étape suivante. Plus l'appât est appétissant, plus on a de chances de réussir. Le riz cuit, le blé ou le maïs trempé et la farine mélangée à du sirop sont des appâts qui attirent les rats. Le préappâtage doit se poursuivre pendant trois à quatre jours, en mettant chaque jour un appât fraîchement préparé.
Figure 5.6 Moyens d'empêcher les rats de pénétrer dans les entrepôts.
Figure 5.7 Lutte mécanique contre les rats.
- Pose de l'appât empoisonné. On mélange de façon homogène une part de phosphure de zinc à 20-40 parts d'un aliment analogue à celui qui a servi pour le préappâtage. On pose cet appât empoisonné dans les récipients spéciaux employés précédemment et on le laisse au coucher du soleil à l'endroit où étaient posés les premiers récipients. Le lendemain matin, on enlève ce qui reste de l'appât empoisonné et on le détruit. On replace alors les récipients remplis avec l'aliment non empoisonné du début. Si cet aliment est consommé, cela prouve qu'il faut prendre de nouvelles mesures et répéter l'opération. Il faut enlever chaque jour les rongeurs morts.
Poisons chroniques à dose multiple. Ce sont généralement des anticoagulants qui provoquent la mort par hémorragie interne. Leurs principaux avantages sur les poisons à dose unique résident dans le fait que:
- les colonies de rats ne soupçonnent pas le danger car ces morts semblent avoir une cause naturelle; les rats continuent ainsi à ingérer l'appât empoisonné et, en fin de compte, les résultats sont meilleurs qu'avec les poisons à dose unique;
- ils ne rendent pas les rats soupçonneux à l'égard des appâts et la période de préappâtage n'est donc pas nécessaire;
- les anticoagulants ne s'utilisent qu'en très petites quantités; ils agissent lentement et sont donc moins dangereux s'ils sont ingérés accidentellement par les hommes et les animaux domestiques.
Il importe de suivre fidèlement les instructions du fabricant quant au mode d'emploi des anticoagulants et de ne placer les boites à appâts que dans les endroits accessibles aux rongeurs. Les rats meurent en une dizaine de jours; pour les souris, il faut parfois compter 20 jours. Les rongeurs atteints recherchent de l'air frais et de l'eau, c'est pourquoi ils sortent généralement de l'entrepôt pour mourir. Il faut veiller à faire disparaître les cadavres, car les anticoagulants qu'ils contiennent pourraient affecter les animaux nécrophages.
Les céréales sont des plantes annuelles cultivées pour leurs graines amylacées comestibles. Dans l'alimentation humaine, elles constituent la principale source de glucides. La vie naturelle d'une céréale se déroule ainsi: les grains grossissent, mûrissent, entrent dans une période de dormance, s'éparpillent ensuite sur le sol où ils germeront un jour et produiront de nouveaux plants.
L'interruption de cette succession d'événements est fructueuse lorsque les grains sont récoltés, séchés et emmagasinés. Leur activité métabolique tombe alors à un niveau si bas qu'ils ne s'altèrent pas de façon sensible. Les grains doivent être protégés contre des pertes d'origine externe.
La température et la teneur en eau sont les deux facteurs que l'on a appris à contrôler pour prévenir la détérioration des céréales pendant l'entreposage. La figure 6.1 indique diverses combinaisons de ces facteurs qui se sont révélées efficaces pour garantir la sécurité des produits entreposés contre des agents spécifiques. Le résultat de ces combinaisons est illustré par la figure 6.2.
Dans les régions tropicales, il revient trop cher d'agir sur la température, c'est pourquoi le séchage demeure la méthode la plus intéressante du point de vue efficacité/coût. Toutefois, même avec des degrés hygrométriques bas, les céréales entreposées ne sont toujours pas à l'abri des dégâts causés par les insectes si la température dépasse 15°C.
Il existe de nombreux systèmes et méthodes différents pour sécher et emmagasiner les céréales. Pour évaluer leur intérêt respectif pour l'agriculteur, le village ou la coopérative, il importe de bien comprendre les principes fondamentaux qui régissent l'échange d'humidité entre l'air et le grain.