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1.5 Précautions techniques à respecter pour une ventilation efficace

Le recyclage de l'air de ventilation est un phénomène néfaste qui se manifeste lorsque le ventilateur et la cellule sont situés dans un même local insuffisamment aéré.

Les conséquences en sont les suivantes:

Ce qu'il faut faire

Plancher métallique perfore monte sur parpaings (Doc. Prive).

Aménagement d'ouvertures suffisantes dans le bâtiment pour une bonne ventilation. (Doc. ITCF).

TAS DE GRAIN AVEC TALUS NATUREL DE REMPLISSAGE (NON APLANI) (DOC ITCF).

Les gaines sont disposées transversalement
(sections identiques).
L'angle de talus naturel est de l'ordre de 27 à 30°C.
Dans ce cas on peut simplifier en tenant compte de la hauteur moyenne du tas de grain; on est donc ramené au calcul précédent.

Les gaines sont disposées transversalement

Les gaines sont disposées longitudinalement.
(Sections différentes).
Ce cas de répartition est plutôt du domaine d'un spécialiste. La section de gaines doit augmenter avec la hauteur du tas de grain.

Les gaines sont disposées longitudinalement.

Entretien du groupe moto-ventilateur:

Le ventilateur est toujours associé au moteur électrique qui l'entraîne. L'ensemble constitue un tout appelé « groupe moto-ventilateur ».

L'entrainement du ventilateur peut être:

Le positionnement du ventilateur:

Cette situation entrainerait des pertes de débit énormes pouvant atteindre 40 %. Par contre, les consommations s'ajoutent. Ce montage est à proscrire.

La grille de protection des ventilateurs:

Il arrive assez souvent que les grilles de protection fixées devant les ouies d'aspiration des ventilateurs, par ailleurs absolument nécessaires, soient constituées de métal déployé.

Ce montage est à proscrire car il contribue à augmenter la pression nécessaire pour le passage de l'air. Or la pression nécessaire au ventilateur pour s'alimenter en air à l'aspiration est à déduire de la pression qu'il pourrait fournir pour traverser le grain.

On préconise plutôt des grilles à maille carrée assez large ou mieux des grilles du type soleil qui ne perturbent pas l'écoulement de l'air. Pour les ventilateurs protégés par un abri, quelques précautions sont aussi a prendre vis à vis du passage de l'air à travers les pratiquées dans les parois de l'abri. Elles sont souvent protégées par du grillage très fin genre garde manger dont la présence est néfaste surtout si la surface d'ouverture est faible ou si elle est obstruée.

Un moyen pratique pour voir si le ventilateur est bridé, c'est de laisser la porte de l'abri entr'ouverte (ventilateur tournant):

Il arrive parfois que l'ouverture de la porte soit difficile, lorsque le ventilateur tourne, tant l'a dépression est importante dans le local.

L'énergie que le ventilateur consomme pour aspirer l'air n'est plus utilisable pour ventiler.

Entretien du ventilateur:

Entretien du moteur:

Entretien des courroies trapézoïdales:

Un excès de tension provoque un vieillissement prématuré de la courroie et des efforts trop importants et inutiles sur les paliers.

Un manque de tension provoque une usure par frottement et un échauffement excessif, il s'accompagne aussi d'une baisse du débit.

L'aménagement du haut du tas:

Généralement, le grain arrive dans la cellule par un tuyau de descente situé au dessus du tas. Au cours du remplissage, il se produit donc un cône ou talus naturel dont l'angle par rapport à l'horizontale est voisin de 27° et dont la pointe se situe sous le tuyau de descente.

La zone centrale du tas de grain est donc:

Conséquences:

Mauvais

Talus naturel } Zone mal ventilée
Descente directe du grain

Bon

Arasement du tas } Ventilation homogène
Flux de grain éparpillé

Ce qu'il faut faire:

Il faut supprimer le talus naturel en maniant la pelle. Il est également possible de diminuer l'importance de ce talus naturel en plaçant à l'extrémité de la gaine d'alimentation en grain un éclateur de flux (tôle déflectrice orientable comme sur les tonnes à lisier ou cône en tôle fixée pointe en haut), ce qui atténuera le tassement du grain dans la zone centrale.

Le bruit:

Le bruit fait partie des nuisances de notre société. Dans les installations de stockage de grains, il provient des organes de manutention, des ventilateurs et des séchoirs dans certains cas. Les bruits émis au cours de la nuit représentent un handicap sérieux pour beaucoup d'installations de stockage, surtout en période de séchage et au moment des ventilations nocturnes (dans certaines zones, il est impossible de ventiler la nuit).

Quelques aménagements simples peuvent diminuer, dans des proportions importantes, le niveau sonore émis par un ventilateur. Ce sont:

Murs anti-bruit. Construction neuve.

Murs anti-bruit. Amélioration de construction existante.

La poussière:

La présence de poussière constitue un problème particulièrement délicat. Or, cette poussière est inévitable dans le grain puisqu'elle provient du champ, des fines particules de céréales et de terre provenant des manutentions successives depuis la récolte jusqu'au stockage.

La poussière de céréales entraîne des risques d'incidents aussi nombreux que variés. Outre la dégradation des conditions de travail, la poussière peut provoquer:

Elle augmente les risques d'incendies:

A ce sujet l'incendie n'étant pas le fait d'une génération spontanée, on doit y porter un remède en s'attaquant aux causes suivantes:

La lutte contre la poussière passe aussi par l'entretien systématique des locaux:

2. Ventilation séchante

Il s'agit d'une ventilation particulière qui permet de sécher des céréales humides (jusqu'à 20 % maximum) en cellule ou en case rectangulaire. Cette technique peut être mise en oeuvre à partir de l'installation de stockage de la ferme moyennant certaines modifications et précautions d'emploi.

Plancher perfore. Cellules Ø 2 m 68 à 6 m 23

Ventigaines. Cellules Ø 2,68 à 3 m 28

Venticone. Cellules Ø 2 m 68 à 6 m 23

Contraintes liées aux techniques:

Cette technique est réservée au séchage des produits légèrement humides (jusqu'à 20 % maximum) céréales à paille et pois dans les régions Nord et sorgho, tournesol, soja, mais (certaines années) dans le sud.

Le débit d'air à mettre en oeuvre est 5 à 10 fois supérieur à celui d'une ventilation classique, soit 100 à 150 m3 d'air par heure et par m3 de grain.

La ventilation doit être continue, et pour que le pouvoir séchant de l'air soit important en permanence, il faut prévoir un réchauffage de 4 à 5 °C pendant les nuits et les jours à forte hygrométrie.

Le réchauffage peut être obtenu par un petit générateur d'air chaud à fioul ou à gaz d'une puissance de 2 000 à 3 000 kcal/h ou 2,5 à 3 kW de résistances électriques pour sécher 100 quintaux.

Le grain situé en fond de cellule ou de case est toujours traversé par de l'air sec, donc il sèche en permanence. Lorsque l'on arrête le séchage à une humidité moyenne de 15 %, le bas risque d'être surséché (12 à 13 %) et le haut sous séché (17 %). Il faut donc limiter la hauteur de la couche de grain à sécher à 3 mètres afin de minimiser les écarts d'humidité.

Ce phénomène impose de mélanger le grain avant la livraison à l'organisme stockeur car à la vidange de la cellule, la première moitié est à une humidité supérieure à la norme commerciale d'où réfaction de poids et frais de séchage tandis que la deuxième moitié est à une humidité inférieure à la norme commerciale d'où perte de poids sans contrepartie.

Cette ventilation séchante est donc bien particulière, et on ne pourra pas obtenir les mêmes résultats avec une installation de ventilation de refroidissement classique à l'air ambiant, dans laquelle il est impossible de sécher les grains à 14 % en leur conservant une bonne qualité commerciale et technologique.


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